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Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé mercredi les pays membres de l'Union européenne ainsi que la Commission à "revoir" leur position au sujet du projet de taxes sur les véhicules électriques chinois.
"Nous devons revoir, tous ensemble, non seulement les Etats membres mais aussi la Commission, notre décision", a-t-il déclaré à Shanghai lors d'une conférence de presse, alors que Pékin en représailles a lancé une enquête anti-dumping sur les importations de produits à base de porc, dont l'Espagne est le plus grand exportateur européen vers la Chine.
"Comme je l'ai dit auparavant, nous n'avons pas besoin d'une autre guerre, une guerre commerciale dans ce cas", a affirmé Pedro Sanchez.
La Commission a annoncé le 20 août sa décision de surtaxer pendant cinq ans les voitures électriques provenant de Chine, y compris celles du constructeur américain Tesla, qui possède une usine à Shanghai.
Bruxelles va ajouter aux 10% de taxe déjà en place une surtaxe, allant jusqu'à 36%, à l'encontre des importations de véhicules électriques chinois.
Ces droits de douane s'appliqueront d'ici fin octobre pendant cinq ans, sous réserve de l'aval des 27, divisés sur le sujet et appelés à voter. Ils remplaceront alors des taxes provisoires décidées début juillet, et allant jusqu'à 38%, selon la Commission.
"Je pense que nous avons besoin de construire des ponts entre l'Union européenne et la Chine", a-t-il ajouté, "et depuis l'Espagne, ce que nous ferons c'est être constructifs et essayer de trouver une solution, un compromis entre la Chine et l'Union européenne".
"Donc, si vous me demandez, je vais répondre que bien sûr nous sommes en train de revoir notre décision".