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La direction de l'usine Audi de Forest, qui maintient être ouverte aux discussions, n'a pas souhaité rencontrer les représentants des travailleurs lundi. Elle continue à demander la remise des clefs des 200 voitures confisquées. Pour les syndicats, les agissements de la direction - fermeture des grilles et "piétinement" de la concertation sociale - sont contraires à la charte de stabilité sociale propre au secteur. Les centrales syndicales ont dès lors mis la fédération des entreprises technologiques, Agoria, en demeure de faire respecter l'accord et mettre fin au blocage de la direction dans les 24 heures, indique la CNE.
Si cela n'aboutit pas, les syndicats "obligeront la direction à se justifier (soit) en commission paritaire", soit en conciliation au ministère de l'Emploi, "et prendront les dispositions nécessaires dans l'entreprise", prévient le syndicat chrétien.
La fédération s'est dit "surprise" par l'approche, mais reconnait que le conflit en cours chez Audi est une "situation complexe et difficile". "Nous réitérons notre engagement à jouer pleinement notre rôle conformément aux principes de la concertation sociale". Concertation sociale qu'Agoria juge essentielle "pour préserver un climat de travail serein et assurer le respect des engagements réciproques, notamment ceux inscrits dans la charte de stabilité sociale propre" au secteur.