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Alors qu'une réunion de concertation se tient ce mercredi matin au SPF Emploi concernant la situation chez Audi Brussels, les grilles de l'usine restent fermées et les ouvriers ne comptent pas reprendre le travail, a-t-on appris de source syndicale.
"Les grilles de l'usine sont fermées et les ouvriers n'ont pas l'intention d'aller construire des voitures aujourd'hui", indique Dominique Bray, délégué principal CNE. "Ils se sentent trahis et attendent un signe fort de la direction."
Les syndicats espèrent que la réunion de concertation permettra d'ouvrir un "véritable dialogue social" et d'obtenir le paiement "rapide" des salaires, suspendu par la direction depuis lundi. "Suivant les décisions que la direction prendra et si les salariés n'obtiennent aucune garantie ou compensation, la situation pourrait dégénérer", avertit M. Bray, appelant la direction à "être responsable" et à "mettre de l'argent sur la table".
L'éventualité d'un rachat par un investisseur asiatique, évoquée dernièrement, suscite peu d'enthousiasme pour le syndicaliste. "Le seul investisseur asiatique qui est venu visiter l'usine n'a pas les moyens d'investir sur le site. Son bilan financier est mauvais, nous n'avons donc aucun espoir de ce côté-là."
Le torchon brûle chez Audi. Alors que l'usine devait initialement reprendre sa production la semaine dernière après la pause estivale, l'annonce de l'arrêt de l'assemblage de nouveaux modèles a provoqué la colère des employés, qui ont débrayé. La semaine dernière, les syndicats ont en outre confisqué les clés de 200 voitures neuves. La direction a répliqué en fermant l'usine et en menaçant les travailleurs de poursuites pénales. Hier/mardi, les syndicats ont restitué les clés des voitures confisquées. "Pour nous, cet incident est clos", a alors indiqué la direction.