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Une cinquantaine de travailleurs de sous-traitants d'Audi Brussels ont fait irruption mercredi matin dans l'usine forestoise du constructeur automobile allemand, a confirmé le secrétaire syndical ACV/CSC Metea, Jan Baetens. Ils ont exigé, de la part de la direction, des précisions concernant leur avenir.
Selon M. Baetens, les fournisseurs Imperial Logistics et Rhenus Logistics, qui emploient 400 personnes au total, étaient représentés lors de cette visite surprise. Le personnel dénonce une concertation sociale lacunaire au sein de leur propre entreprise.
"Leurs directions les laissent dans le flou. Aucune démarche n'a encore été entamée chez eux dans le cadre de la procédure Renault sur les licenciements collectifs. Audi affirme avoir suffisamment informé ses sous-traitants, mais les directions de ces sociétés contestent cela auprès de leur personnel", analyse le syndicaliste.
Les membres du personnel d'Imperial et Rhenus ont donc décidé d'aller chercher des infos sur le terrain. "Ils veulent savoir ce que la direction d'Audi Brussels a clairement dit à leurs responsables." Selon Jan Baetens, les travailleurs ont obtenu une entrevue avec la direction en fin de matinée.
Aucune source n'était en mesure de préciser si l'activité chez les sous-traitants était compromise en raison de cette action. Un autre représentant du syndicat chrétien avait précisé un peu plus tôt dans la journée que les pièces détachées n'arrivaient plus à l'usine de Forest.
Le personnel d'Audi Brussels avait pourtant repris le travail mercredi matin après un arrêt "émotionnel" mardi en fin d'après-midi.