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La réunion de concertation entre direction et syndicats, organisée mercredi matin, n'a abouti à aucune avancée. Accusant la direction d'avoir outrepassé son droit en fermant l'usine, les syndicats ont décidé de contester le lock-out en justice. Une procédure de conciliation sociale, avec désignation d'un médiateur, a également été annoncée.
La direction souhaite que la production reprenne "normalement" jeudi, ce qui paraît "irréaliste" pour les syndicats, qui estiment qu'une reprise progressive serait plus appropriée dans le contexte actuel.
Initialement constructive, la réunion a rapidement "dégénéré", d'après le délégué FGTB Pascal Debrulle. Les syndicats ont posé comme condition première le paiement des salaires, arguant que la situation actuelle résulte d'un lock-out imposé par la direction, et non d'une grève. "Nous avons fait un geste, hier (mardi, NDLR) en restituant les clés des véhicules (qui avaient été confisquées la semaine dernière, NDLR). La direction doit maintenant changer son fusil d'épaule", a souligné le syndicaliste.
La direction, de son côté, exige une reprise immédiate du travail dès jeudi, avec un retour à la normale tant en termes de volume que de qualité de production, à savoir 12 voitures par heure et deux équipes. Une exigence jugée "irréaliste" par les syndicats, qui préconisent un retour progressif à la normale.
Face à cette impasse, les syndicats ont annoncé leur intention de contester le lock-out devant les tribunaux. Lundi, les centrales syndicales avaient déjà mis la fédération des entreprises technologiques, Agoria, en demeure de faire respecter l'accord et mettre fin au blocage de la direction.