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Une délégation d'aborigènes d'Australie et l'association de défense des animaux Gaia ont appelé mardi les députés flamands et bruxellois à interdire la commercialisation des produits issus de la chasse aux kangourous, en amont de la Journée mondiale des kangourous, jeudi. Selon l'association, près de 80.000 individus sont abattus chaque année pour approvisionner la Belgique, premier importateur européen.
Les représentants autochtones ont été reçus mardi matin au Parlement flamand. Ils ont dénoncé la cruauté de la chasse aux kangourous et ont plaidé pour l'interdiction de la commercialisation des produits issus de cette pratique.
Dans le cadre de sa tournée européenne, la délégation australienne poursuivra sa mission devant les parlementaires bruxellois en début d'après-midi. Elle s'adressera ensuite au Parlement européen, "afin de souligner l'urgence d'une action politique face aux graves violations du bien-être animal", a indiqué Gaia.
"La chasse aux kangourous représente le plus grand massacre d'animaux terrestres sauvages au monde, avec un quota de chasse fixé à 7,5 millions d'individus en 2024", a déploré l'association. "Cette chasse se déroule la nuit et la visibilité réduite complique les tirs. Environ 40% des kangourous ne sont pas tués immédiatement."
Ce commerce constitue également un risque sanitaire non négligeable et a des effets négatifs sur l'environnement, les kangourous contribuant à la prévention des incendies de brousse. Il a par ailleurs "de lourdes répercussions culturelles", a encore relevé Gaia.
Si la délégation de représentants autochtones a l'occasion de faire entendre sa voix en Flandre et à Bruxelles, elle n'aura pas l'opportunité de s'exprimer en Wallonie, la Commission Bien-être animal du Parlement wallon n'ayant pas donné suite à sa demande.