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L'usine Syngenta de Seneffe, théâtre d'une action contre l'exportation de néonicotinoïdes

(Belga) Plusieurs associations et organismes ont mené samedi après-midi une action à Seneffe devant le site du géant de l'agro-chimie Syngenta dont elles dénoncent les activités de production et d'exportation de plusieurs produits et notamment de néonicotinoïdes réputés "tueurs d'abeilles".

Depuis 2018, l'Union européenne interdit l'usage de trois de ces insecticides (l'imidaclopride, le thiaméthoxame, le clothianidine) sur le sol européen. Une quinzaine de pays ont toutefois accordé des dérogations temporaires. En revanche, l'Union européenne n'interdit ni la production ni l'exportation de ces produits vers le reste du monde. Et ce malgré les alertes répétées de nombreux scientifiques sur leur caractère hautement néfaste pour la biodiversité. Ces exportations atteignent des volumes très importants et Syngenta en est un des acteurs majeurs puisqu'il est le seul à fabriquer le thiaméthoxame, a indiqué samedi Nina Holland, chercheuse au sein de Corporate Europe Observatory, une des associations présentes sur place avec Extinction Rebellion, SOS Faim, Entraide et Fraternité, le MAP et Boerenforum. L'ampleur des exportations ne fait pas l'objet de chiffres officiels. Voici quelques mois, elle fut toutefois au centre d'un travail d'investigation mené par Unearthed, une entité de la branche britannique de Greenpeace, et par l'association Public Eye. Selon des données confidentielles dévoilées, les entreprises du secteur ont exporté quelque 4000 tonnes de pesticides entre le 1er septembre et le 31 décembre 2020 et, parmi celles-ci, quelque 700 tonnes des trois substances actives interdites d'usage en Europe depuis 2018. Devant la devanture de l'usine, les associations ont rappelé leurs revendications. Parmi celles-ci figurent une double interdiction : d'exportation de néonicotinoïdes et d'importation de produits alimentaires présentant des résidus de ceux-ci (Belga)

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