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(Belga) Le gouvernement italien vise un déficit public à 2,2% du PIB en 2020, soit un chiffre globalement dans les clous européens, selon la loi de finances examinée lundi soir en conseil des ministres.
Ce chiffre se situe très légèrement au-dessus (+0,1 point) de ce qui avait été prévu en avril par la précédente coalition, dominée par l'eurosceptique chef de la Ligue Matteo Salvini. Entré en fonction début septembre, le nouveau gouvernement, formé du Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème) et du Parti démocrate (centre gauche), base ce budget sur une croissance de 0,6%. La loi de finances annule la hausse automatique de la TVA qui était prévue pour 2020 et qui devait faire rentrer 23 milliards d'euros dans les caisses de l'Etat. Cette décision a été prise afin d'éviter de freiner la demande interne, et donc de plomber encore davantage la croissance qui s'est révélée nulle au premier semestre. Mais trouver 23 milliards n'est pas simple. Quelque 7 milliards d'euros doivent venir de la lutte contre l'évasion fiscale. Pour les deux années suivantes, Rome prévoit une croissance de 1%, avec un déficit à 1,8% du PIB en 2021 et 1,4% en 2022. La colossale dette italienne, que Bruxelles presse de réduire, devrait encore grimper en 2020, pour atteindre 135,2% du PIB, contre 134,8% en 2018. Elle devrait ensuite commencer une très légère baisse, à 133,4% du PIB en 2021 et 131,4% en 2022. Le taux de chômage doit lui s'accroître, passant de 10,1% en 2019 à 10,2% en 2020, pour ensuite diminuer à 9,8% en 2021 et 9,5% en 2022. (Belga)