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Le Conseil National de Sécurité (CNS) a jeté les bases, vendredi, de la stratégie de déconfinement que suivra la Belgique. Fidèles à la tradition nationale des réunions interminables, les représentants des gouvernements fédéral et des entités fédérées se sont réunis durant presque huit heures pour s'accorder sur un schéma en plusieurs phases.
CORONAVIRUS en Belgique: voici les mesures décidées lors du Conseil national de sécurité
Via notre bouton orange Alertez-nous, vous êtes plusieurs à vous interroger sur la tenue des mariages. "On ne sait toujours pas ce qu'il en est pour les mariages", s'exclame Mehdi.
Cet habitant de Sombreffe (province de Namur) avait prévu de s'unir à sa compagne Jessica, le 18 avril dernier. Suite à l'épidémie de coronavirus, le couple a décidé de reporter son mariage. Deuxième date envisagée: le 15 juin. Mais là encore, le doute reste entier. "Tout le monde est dans l'attente", souffle Mehdi.
Pour rappel, à l'heure actuelle, la tenue des mariages est autorisée mais à certaines conditions. Les mariages religieux peuvent se tenir uniquement en présence des conjoints, de leurs témoins et du ministre du culte. Les mariages civils sont également autorisés avec la présence des conjoints, de leurs témoins et de l’officier de l’état civil.
17.000 euros avancés
Pour le couple, pas question cependant d'imaginer un autre mariage que celui dont il a toujours rêvé. 17.000 euros ont déjà été avancés pour la location de la salle, les fleurs, le traiteur ou encore le DJ.
Le 18 mai, le gouvernement prévoit de déployer la phase 2 de son plan de déconfinement. Celui-ci prévoit notamment la tenue de mariages avec un plus large comité. Aucune précision cependant concernant le nombre de personnes autorisées à participer à l'événement. A ce stade, cette mesure reste très floue. "On a attendu le Conseil hier pour en savoir un peu plus. Mais on ne sait toujours rien. On ne sait pas ce qu'il faut faire, si l'on doit annuler. On ne sait rien", déplore Mehdi qui a prévu d'inviter 50 personnes à l'événement.
La crainte d'une faillite de l'un des professionnels
Aujourd'hui, le couple de Sombreffe ne demande qu'une chose: être clairement renseigné. Il se dit prêt à reporter son union, une fois de plus, mais à quel prix? "Avec tout ce qu'il se passe, on ne sait pas si l'un ou l'autre (les sociétés auxquelles il a fait appel ndlr) ne va pas faire faillite", s'inquiète Mehdi.
Le secteur du mariage a vu disparaître ses recettes des mois de mars, avril et mai. "Les fêtes de mariage pourront-elles avoir lieu cet été? Seront-elles limitées? Le secteur a vu disparaître ses recettes des mois de mars, avril et mai. Aujourd'hui, 89% des professionnels du secteur disent que leurs missions de juin, juillet et août sont également annulées ou reportées", avait souligné Cynthia De Clercq de HL Belgique, l'organisation des prestataires de mariages en Belgique, dans une interview donnée à l'agence Belga le 18 avril dernier.