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Dans l'émission C'est pas tous les jours dimanche, de jeunes Belges ont été reçus pour expliquer leur non désir d'enfants. Ils invoquent plusieurs arguments pour justifier leur position.
1 Les chiffres
En Belgique, les jeunes ne veulent plus autant d'enfants qu'avant. L'université flamande de Bruxelles, la VUB, a récemment publié une étude sur la question et les chiffres sont parlants: de 2010 à 2019, notre pays enregistre une baisse de 11% de la fécondité. Dans cette même étude, on apprend que 16% des hommes belges entre 25 et 35 ans ne veulent plus avoir d’enfants, c’est plus du double de la moyenne européenne (7%). Idem pour les jeunes femmes du même âge qui sont 7% à ne pas vouloir d'enfants contre 3% en Europe.
2 Evolution de la contraception
Soumaya Majdoub, démographe et chercheuse à la VUB, était interrogée sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche et a partagé son analyse de ces données. "Cela s’explique notamment par l’accès plus facile à la contraception et une contraception efficace", indique l'universitaire. Selon Soumaya Majdoud, la société évolue et voit un "changement d'attitude" et une "évolution des préférences en matière de mode de vie".
3 Moyens humains et financiers
Tiffany et Marie sont dans la tranche d'âge concernée par cette étude. Elles évoquent pour C'est pas tous les jours dimanche les raisons de leur décision de ne pas avoir d'enfants. "On a déjà du mal à s'en sortir financièrement, émotionnellement dans la vie actuelle...", explique Tiffany. "La vie est de plus en plus dure et infliger ça à un nouveau-né ce n’est pas concevable."
3 L'écologie
Même cheminement de pensées pour Marie qui justifie avant tout sa position par des raisons écologiques. "Les catastrophes naturelles arrivent de plus en plus et sont de plus en plus graves", lance-t-elle. Ces enfants que vont-ils voir? Qu’allons-nous leur laisser? Mettre un enfant au monde actuellement ce n’est pas lui donner les bonnes clés."
4 Liberté de penser
Raphaël Stewens, collapsologue et co-auteur de "Commenter tout peut s’effondrer", comprend tout à fait les positions de ces jeunes femmes. Pour lui, aujourd'hui, "la question d’enfanter dans ce monde est vraiment très difficile" parce qu'il s'agit d'une "forme de responsabilité dans un monde inégal". Mais ce dernier nuance toutefois son propos en précisant que toute décision doit être individuelle. "Chacun doit avoir son propre avis", sans en faire de "politique collective".