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Spreekt u nederlands? "Ha non, nee nee nee nee", s'exclame un vendeur de stylos qui sert pourtant environ 2 clients néerlandophones par jour. Une vendeuse dans un magasin d'articles pour enfants tente de dire "je suis vendeuse". "Ik ben … een …" et puis plus rien. Dommage, 10% de sa clientèle parle le néerlandais. Dans une maroquinerie où ils représentent 3 à 4% des clients, une vendeuse pense "que je sais quand même dire bonjour, mais sinon rien". Résultat: "Hello! Hallo!", soit bonjour en anglais puis en allemand, même si "hallo" convient pour dire "salut" en néerlandais.
À Liège, le plus française des villes wallonnes où le 14 juillet et plus fêté que la fête nationale belge, il y a donc comme un blocage avec le néerlandais. Voilà pourquoi lors de la première leçon où 38 commerçants avaient répondus présents, il a fallu reprendre les bases. D'abord la prononciation de l'alphabet, ensuite les chiffres. Au bout des 10 leçons prévues, dans 3 mois, ces commerçants devraient pouvoir au minimum servir leurs clients néerlandophones dans leur propre langue. "Il est primordial, en tant que commerçant, de savoir les accueillir et les servir. (...) Les commerçants doivent s'impliquer davantage", estime Jean-Luc Vasseur, président de l'association qui organise ces cours.
Une nécessité touristique car, à titre d'exemple, en 2016, les Hollandais représentaient la 2ème nationalité de touristes en province de Liège derrière les Belges, avec 495.370 nuitées pour une durée de séjour de 3 nuitées, selon la Fédération du Tourisme de la Province de Liège.
Après ce module en néerlandais, un autre sera organisé à l'automne, cette fois pour l'anglais.
Une initiative similaire a été prise à la Côte, où les Belges francophones représentent pas moins de 22% des touristes. Les Wallons et les Bruxellois pèsent ensemble 550 millions d'euros, soit 21% des revenus annuels générés par le tourisme sur la bande côtière. De plus, les Français aussi apprécient la Côte belge et représentent environ 5% de parts de marché.