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(Belga) Les aides de pré-adhésion que l'Union européenne a versées ces dernières années à la Turquie n'ont eu qu'un effet fort limité, selon un rapport publié mercredi par la Cour des Comptes européenne, qui contrôle les dépenses des institutions européennes.
Même si ce soutien était bien conçu, juge le rapport, il a cependant influé de manière insuffisante sur les besoins fondamentaux du pays, surtout en matière d'Etat de droit. "Cela concerne l'indépendance et l'impartialité des juridictions, la lutte contre la corruption à haut niveau et le crime organisé, la liberté de la presse, la prévention des conflits d'intérêts et le renforcement des organes de contrôle indépendants et la société civile". La Turquie est officiellement candidate à l'adhésion depuis 1999. Ces aides de pré-adhésion devaient théoriquement aider le pays à s'adapter au droit européen en vue de son entrée dans l'UE. Entre 2007 et 2013, Ankara a ainsi reçu 4,6 milliards d'euros. Pour la période 2014-2020, un montant de 4,5 milliards est prévu. Aucun autre pays non-membre de l'UE n'a jamais reçu autant d'argent de l'Union. Sous l'impulsion du président Erdogan, le régime turc a, selon plusieurs observateurs, pris un tour autoritaire ces dernières années. Une évolution qui s'est encore renforcée après la tentative de coup d'Etat de l'été 2016. (Belga)