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Le procès du père Samuel s'ouvre ce lundi devant le tribunal correctionnel de Charleroi. Il avait été renvoyé devant la justice par la chambre des mises en accusations, pour escroquerie.
Il a rassemblé des milliers de fidèles et leur aurait soutiré de l'argent, pour des placements immobiliers. Les faits se seraient produits entre 1975 et 2010.
Pour le prévenu, cette saga est une véritable cabale. "C’est le contraire, j’ai distribué absolument tous mes biens aux pauvres", a assuré le père Samuel au micro de Julien Crète pour le RTLINFO 13H. "Jésus était au tribunal, ça ne veut pas dire qu’il était assassin", a-t-il lancé.
Pour une majorité de faits, il faut remonter au début des années 2000. Le père était alors à la tête d’une église parfois comparée à une secte, et regroupant des centaines de fidèles. En 2017, un non-lieu avait été déclaré dans cette affaire. Mais sept parties civiles ont décidé d’aller plus loin. Elles se sentent aujourd’hui flouées.
Marie Puopolo s'est portée partie civile pour "dévoiler l’escroquerie, l’abus de confiance, le pouvoir, la façon dont il détruit les personnes mentalement, physiquement, et financièrement", a-t-elle expliqué à notre journaliste. "Quand un homme de foi abuse, alors on ne peut plus laisser faire", a-t-elle martelé.
"On a été manipulés, il nous a fait divorcer. Et alors moi je me suis retrouvé avec un découvert de 59.000 francs. Elle avait tout retiré du livret, mais ça c’est lui [le père Samuel, Ndlr]", a accusé Vincenzo Della Roca.
L’implication de plusieurs prévenus dans le dossier semble déjà avoir été remise en cause. Le père Samuel devra répondre de fats très anciens qui restent à préciser.
"C’est le silence, on ne nous répond pas, on ne nous explique pas. On ne stigmatise pas un acte précis à l’égard de certains prévenus qui pourraient justifier une responsabilité pénale", a déclaré Vincent Dussaucy, avocat du père Samuel.
Parmi les accusés, le prêtre, mais aussi des proches, et ses neveux. Trois audiences, sont prévues. Pour une partie des faits, la prescription pourrait exister d’ici l’an prochain.