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(Belga) L'année 2018 a été l'une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées en Europe. "Toutes les saisons ont connu des températures supérieures à la moyenne", selon un rapport du programme européen de surveillance de la Terre Copernicus, qui souligne une "tendance nette au réchauffement depuis les quatre dernières décennies".
D'après ce rapport, publié mardi, l'année 2018 a été l'une des plus chaudes depuis le début des relevés. L'été a même battu un record, dépassant la température habituelle de 1,2 degré Celsius. "À partir de la fin du printemps et jusqu'en automne, le nord et le centre de l'Europe ont connu un climat exceptionnellement chaud, avec les températures les plus élevées depuis au moins 1950", notent les auteurs. Les épisodes de sécheresse se sont prolongés. "Les précipitations saisonnières étaient inférieures de 80% à la normale du printemps, de l'été et de l'automne, couvrant toute la période de croissance végétale et de récolte", soulignent-ils. Certaines parties de l'Europe centrale et septentrionale ont enregistré jusqu'à 40% d'heures d'ensoleillement de plus par rapport à la moyenne, l'Allemagne enregistrant même son record d'ensoleillement. Conséquences de cet excédent de soleil: les Alpes ont subi leur plus importante perte de masse, tandis que les températures de surface des lacs ont battu des records depuis le début des relevés en 1995. L'Europe du nord a par ailleurs enregistré son plus grand nombre de feux de forêts annuels depuis au moins 2003, avec des incendies considérés comme les "plus graves de l'histoire moderne" en Suède. Si le nombre de précipitations extrêmes était inférieur à la moyenne, certains épisodes ont durement frappé le sud de l'Europe. Après avoir touché terre au Portugal, l'ouragan Leslie a ainsi provoqué de fortes pluies et inondations en Espagne et dans le sud-ouest de la France. Il a été l'un des phénomènes météorologiques les plus violents dans la région depuis 1842. Une période de pluies exceptionnellement fortes au début de l'année a également provoqué de graves inondations à Paris. Un autre groupe de chercheurs, le Berkeley Earth, aux Etats-Unis, a publié en janvier un rapport montrant que les quatre dernières années furent les plus chaudes jamais enregistrées depuis l'ère industrielle à l'échelle mondiale, 2018 arrivant en quatrième place. "La température mondiale moyenne en 2018 a été plus faible qu'en 2015, 2016 et 2017, mais plus chaude que chaque année observée avant 2015", indiquait le rapport. (Belga)