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Ce n’est pas un accord minimum. Je rappelle que c’est la deuxième partie d’un accord, on a déjà augmenté la pension minimale qui sera à 1630 euros nets par mois pour près de 900.000 personnes.
Aussi la suppression du coefficient de correction pour les indépendants qui verront leur pension augmenter significativement.
Une des décisions prises lors de cette réforme est le "bonus pension", comme l’explique la ministre : "C’est un soutien à l’emploi et au pouvoir d’achat". Cette mesure permettra de gagner entre deux à trois euros de plus par jour sur sa pension. "Ça fait presque 100 euros de plus par mois", défend la ministre. "C’est significatif pour les travailleurs et ça permettra un meilleur pouvoir d’achat pour nos aînés."
L’âge légal pour le départ à la retraite ne change pas, il faut avoir 68 ans et 45 ans de carrière. Pour accéder à la pension minimum, il faudra avoir presté 5 000 jours à temps plein. "Si on compte en nombre de jours, c’est en faveur des femmes qui ont parfois des carrières plus hachées. Maintenant, chaque jour va compter. 5 000 jours, sur vos 45 ans de carrière, cela veut dire que vous devrez travailler environ 30% du temps pour avoir une pension de 1630 euros."
Les mi-temps
Pour les personnes qui travaillent à mi-temps, "il y a la pension minimum pour les temps partiels", explique Karine Lalieux. "Il faudra faire ‘seulement’ 10 années de carrière pour y avoir accès, mais ça ne sera pas 1630 euros. Le calcul sera moindre, mais il y aura tout de même une augmentation de 22% pour toutes les personnes qui auront travaillé au minimum 10 ans sur les 45 ans."
Entrée en vigueur progressive
"Pour les travailleurs qui auront 55 ans en 2024, rien ne change, ils ne sont pas concernés par cette réforme. On va mettre ça en place de manière progressive", assure la ministre.
Est-ce que les congés maternité, allaitement et maladie longue durée vont être considérés comme des jours de travail ? "C’est plus compliqué", répond la ministre des Pensions. "Pour le congé maternité, le congé allaitement, c’est considéré comme du travail effectif. C’est la protection des femmes. Pour les autres, on diminuera le nombre de jours effectifs".
La FGTB n’a pas une analyse correcte
Depuis hier et l’annonce de l’accord trouvé pour cette réforme, de nombreuses critiques ont fusé. Parmi ces critiques, celle de la FGTB qui estime qu’un pensionné sur trois va y perdre par rapport à maintenant et qu’il y a des injustices comme le chômage temporaire ou corona qui ne résultent pas de la volonté du travailleur. "Je comprends les craintes. C’est pour ça qu’on a mis plein de mécanismes en place. C’est faux quand la FGTB dit qu’un travailleur sur trois va y perdre. On voit aujourd’hui, dans le monde du travail, qu’il y a de plus ne plus de personnes qui travaillent et qui ont beaucoup de journées de travail. Aujourd’hui, je pense que l’analyse de la FGTB n’est pas une analyse correcte, mais on va les rassurer".
Pas d'accord pour les travaux pénibles
"Il y a eu des négociations", déclare la ministre socialiste, mais "certains" s'y sont opposés. Si elle défend l'accord qui a été trouvé, Karine Lalieux "espère réussir à les convaincre".