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Mathieu, un étudiant français de 24 ans, s'est suicidé en juin dernier. La cause ? Une greffe de barbe réalisée en Turquie. Le père du jeune homme témoigne auprès des médias français.
Mathieu, un jeune Français de 24 ans, était complexé par sa barbe peu fournie. Il a donc décidé de se rendre en Turquie pour une greffe de barbe, une opération courante dans ce pays en raison de son faible coût, attirant chaque année des milliers de touristes pour ce type d'intervention. En mars dernier, Mathieu a été opéré dans une clinique qui, selon son père sur BFMTV, "avait un label du ministère de la Santé turc". L'intervention lui a coûté 1300 euros, un prix bien inférieur à celui pratiqué en France. "Il a pris contact avec eux, il y est allé, il a été opéré. Le lendemain, il est parti", ajoute son père.
Il souffrait, il avait des douleurs et des brûlures
Cependant, une fois de retour et remis de l'opération, le résultat est loin de ce qu'il espérait. "Quand je l'ai vu, les poils étaient perpendiculaires à la peau. Il n'y avait aucune gradation dans leur orientation, et quand ils ont commencé à pousser, il ressemblait à un hérisson, c'était ingérable", se souvient son père. "Il souffrait, avait des douleurs et des brûlures, il ne dormait plus."
Le chirurgien lui avait prélevé 4 000 bulbes à l'arrière du crâne, mais près de 1000 ont été perdus à cause d'une mauvaise manipulation. En faisant des recherches, Mathieu découvre que son "chirurgien" n'en est pas un véritable, mais en réalité un agent immobilier.
N'allez surtout pas là-bas
Malgré cela, Mathieu a tenté de corriger cette greffe ratée. Il s'est rendu chez un médecin en France, qui a amélioré le résultat. Bien que cette seconde intervention ait été réussie, l'étudiant souffrait de dysmorphophobie, un trouble mental caractérisé par des obsessions concernant une légère imperfection corporelle. En juin dernier, le jeune homme s'est suicidé. "Il était entré dans un cercle infernal dont il ne pouvait plus sortir. Rien ne laissait présager qu'il passerait à l'acte", témoigne son père sur BFMTV. Il conclut avec un avertissement : "N'allez surtout pas là-bas pour cette opération. Il faut économiser pour se payer une intervention digne de ce nom."