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C'est une évidence : une partie de la Wallonie est à reconstruire, et pour y arriver, la Région wallonne met la main au portefeuille. Une première aide de 2 milliards d'euros est composée de 800 millions du plan de relance construit avec une partie de l'argent européen, 200 millions d'euros en fonds propres wallons et un milliard d'euros sera emprunté.
©RTL INFO
Sur les 800 millions d'euros du plan de relance, de l'argent est donc dévié pour la reconstruction. "Dans le plan de relance, il y a un milliard et demi qui provient de l'Europe et on n'y touche pas. On prend 800 millions sur le reste, c'est-à-dire qu'on va re-transférer vers les zones sinistrées", explique Jean-Luc Crucke, ministre wallon du Budget.
Des projets vont-ils dès lors devoir être abandonnés ? "Ils seront réorientés", ajoute le ministre. Mais on ne sait pas encore quels seront les projets concernés. "Les ministres vont y travailler durant les jours à venir et nous ferons le point à la rentrée", ajoute Jean-Luc Crucke.
Plus de 22 milliards de dette cette année
La deuxième interrogation concerne la dette wallonne qui s'envole : elle passe de 7 milliards en 2014 à plus de 22 milliards d'euros cette année. "Il y a des événements qu'on ne prévoit pas. Le Covid n'était pas quelque chose de prévu. Ce que nous vivons ici en termes de dommages, qui sont quasiment des dommages de guerre, dans une conséquence comme cela, ça n'a jamais été prévu non plus. Vous n'avez pas d'autre solution que d'y faire face, quoi qu'il en coûte", argumente le ministre.
Autre question au ministre wallon du Budget, la plus douloureuse sans aucun doute : à qui l'addition ? La Wallonie emprunte toujours un peu plus. Le ministre répond : "Aller alourdir la fiscalité alors qu'on est déjà dans un des pays les plus taxés au monde, je crois que ça tient du non-sens, c'est contre-productif et ça créerait de la méfiance, donc c'est hors de question. Par contre, qui va payer : c'est le budget. Et aujourd'hui, le budget, même avec une dette plus élevée paye moins qu'il ne payait il y a cinq ans. Et donc on garde de la marge. Le vrai débat, c'est : il faut que les intérêts continuent à être aussi bas."
L'emprunt est la seule solution pour reconstruire au plus vite les zones sinistrées.