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Excuses du prêtre responsable d'un autodafé de livres d'Harry Potter en Pologne

Le prêtre polonais responsable d'un autodafé de livres des célèbres sagas Harry Potter et Fascination (Twilight) qu'il jugeait sacrilèges a présenté ses excuses mercredi pour cet "acte malheureux" qui a provoqué une vague de critiques en Pologne.

"Avoir brûlé les livres et d'autres objets a été un acte malheureux", a déclaré le père Rafal Jarosiewicz sur la page Facebook de la fondation "SMS des Cieux" qui a organisé cette inhabituelle cérémonie.

"Cependant, il ne s'agissait de se moquer d'aucun groupe social ni d'aucune religion et cela ne visait ni les livres en tant que tels ni la culture. Si quelqu'un a compris ainsi mon acte, je voudrais sincèrement m'en excuser".

Rafal Jarosiewicz, ainsi que deux autres prêtres, ont mis le feu dimanche dans une paroisse de Gdansk (nord) à des ouvrages, dont certains de la série des Harry Potter de la romancière britannique J.K. Rowling ou sur les aventures du vampire Edward Cullen, narrées par l'Américaine Stephenie Meyer, aux côtés d'autres objets comme un masque de style africain, un parapluie "Hello Kitty" et une figurine hindoue.

Des photos de cet autodafé ont été publiées sur la page Facebook de la fondation dimanche, avant d'en être retirées mercredi "pour ne pas générer de nouvelles émotions".

Lundi, le père Jan Kucharski, un exorciste et curé de la paroisse de Notre-Dame-Mère-de-l'Eglise à Gdansk (nord) où s'est déroulée cette cérémonie, a expliqué qu'"il ne s'agissait pas de brûler des livres quelconques mais des objets associés à la magie et à l'occultisme. Outre ces livres, il y avait d'autres objets, des amulettes, des talismans apportés par des fidèles".

"Il est temps d'y mettre de l'ordre", avait-il ajouté.

L'autodafé a provoqué une vague de critiques en Pologne, un pays considéré comme particulièrement attaché au rite catholique romain, d'aucuns comparant cette pratique à celles des régimes totalitaires et de l'Inquisition.

L'épiscopat polonais n'a pas jusqu'ici commenté cette affaire.

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