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La météo hivernale douce suivie d'un printemps frais a des conséquences sur les abeilles, avec un impact sur la pollinisation et la production de miel.
Ce printemps en dents de scie a des conséquences sur la nature, notamment sur les abeilles. La météo hivernale douce suivie d'un printemps frais a un impact direct sur les abeilles. Il fait trop froid pour qu'elles sortent, malgré la présence de 7 à 800.000 abeilles dans une vingtaine de ruches.
"La fraîcheur actuelle a un impact réel sur l'équilibre des ruches, explique Didier Duhem, apiculteur depuis une trentaine d'années. Les colonies sont prêtes à travailler, mais la réocclusion due au froid les pousse à élever de nouvelles reines, ce qui peut perturber la colonie."
L'apiculteur souligne également l'impact sur la pollinisation, en raison du gel qui a empêché les abeilles de butiner correctement, ce qui pourrait entraîner "probablement moins de fruits selon les variétés".
Enfin, il est à prévoir une fin de saison apicole décalée de plusieurs semaines, entraînant un possible stress chez les colonies qui cherchent à butiner sans succès, ce qui les pousse à devenir "pillardes", c'est-à-dire que les abeilles les plus fortes essaient de piller les plus faibles.
Ce bilan mitigé devra attendre la fin de la saison, fin juin, pour évaluer l'impact sur la récolte de miel, sachant qu'en moyenne une ruche produit 10 à 20 kilos de miel par an.