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"Deux tiers ne donnent rien du tout": pourquoi la production de noix a été particulièrement difficile cette année?

Cette année, la récolte de noix a été anormalement mauvaise. Que cela soit chez les professionnels ou les particuliers, les arbres ont donné peu ou aucun fruit. Pour quelles raisons? 

Les producteurs d'huile de noix sont déçus : cette année, la récolte de noix a été calamiteuse. Beaucoup de particuliers et de professionnels ont eu la mauvaise surprise de constater que leur noyer n'avait pas ou très peu produit de fruit cette année. 

Laurent Van Asselt possède une huilerie du côté de Faimes. Il permet aux particuliers de venir avec leurs noix afin de fabriquer leur propre huile. Problème : peu voire aucun particulier ne vient ne se présenter chez lui, car les récoltes sont trop mauvaises. Conséquence ? Cela crée un trou de 20 à 30% dans son chiffre d'affaires.

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 Il n'y a rien, pas une seule noix, rien du tout

"Normalement, en cette saison, ce sont des centaines de noix qui tombent des arbres et qu'on peut récolter pour faire de l'huile. Le problème cette année, c'est qu'on s'est aperçu que beaucoup de clients n'avaient pas de noix. Alors on a fait un petit sondage pour aller un peu plus loin pour voir ce qui se passait et on s'est rendu compte que sur 300 arbres, on a à peu près 200 arbres qui ne donnent strictement rien ou très très peu", témoigne Laurent Van Asselt, gérant du moulin de Stwerdu et producteur d'huile de noix. 

"Ici, c'est tout à fait exceptionnel. Il n'y a rien, pas une seule noix, rien du tout. Première chose à laquelle on a pensé, c'est la période de gel tardif qu'on a eue vers le mois d'avril et c'est vrai qu'un gel tardif peut avoir une influence sur la production en fruits", ajoute-t-il. Pourtant, d'autres explications entrent en compte. 

On arrive à des périodes assez extrêmes : trop de pluie, pas assez de soleil

Les pluies intenses de ces derniers mois n'ont pas aidé la pollinisation du noyer : "C'est une plante qui se pollinise par le vent. Avec les pluies, ce pollen ne se distribue pas, donc il n'y a pas de fécondation au niveau des fleurs".

"L'autre problème, c'est l'insolation", souligne Laurent Van Asselt. "Très très peu de soleil cette année, c'est d'ailleurs une année record à ce niveau-là et ça ne permet pas la croissance des fruits".

Selon le producteur d'huile, il est clair que le changement climatique fait partie de l'une des causes de cette pénurie. "On arrive à des périodes assez extrêmes : trop de pluie, pas assez de soleil. L'année prochaine, il sera peut-être trop de sécheresse aussi, mais tous ces éléments font que ces arbres sont stressés et n'arrivent plus à donner comme il faut de production", conclut-il, impuissant.

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