Partager:
Mathias Tyssens, le directeur du collège, a également déploré cette stigmatisation de l'élève malade et des personnes potentiellement atteintes: "Les réseaux sociaux s'emparent de l'information, la déforme, et une forme de harcèlement se développe envers la classe concernée, les élèves qui y sont, et l'élève concernée. Nous travaillons ici sur le dialogue avec les élèves, afin de développer une bienveillance entre chaque élève, et l'éloignement des réseaux sociaux".
Les professeurs tentent de rassurer
Les professeurs tentent de donner cours le plus normalement possible afin d'éviter d'autres dérives. "Et de les rassurer en leur disant que c'est bien une épidémie qui est en train d'atteindre la Belgique et le collège Sainte-Véronique, mais on savait bien que c'était inévitable. Et de toute façon si on respecte les règles d'hygiène et que l'on va bien chez son médecin, on verra ce qui se passera", souligne Justine Smal, professeure de français.
Pour se protéger, une élève confie adopter des gestes simples: bien se laver les mains régulièrement, ou encore éviter de faire la bise à ses camarades.
Le double d'élèves absents
Ce vendredi matin, seuls 5 élèves sur 25 dans la classe de la jeune fille étaient présents. D'après le directeur, il y a deux fois plus d'absents que lors d'une grippe saisonnière. "On arrive à une moyenne par classe de 5-6 absents. C'est vraiment le double, surtout par rapport à hier. Donc, on arrive à du 20% d'absence. C'est beaucoup plus mais pas non plus la catastrophe", indique Mathias Tyssens.
Certains professeurs, notamment des femmes enceintes, plus à risque, ont également demandé à être écartée. Sur les 220 enseignants que compte l'école, huit manquent à l'appel.
Une communication rapide
Malgré l'urgence, la direction a pu communiquer rapidement. Dès ce lundi, l'école avait pris des dispositions pour se protéger du coronavirus et communiquer sur le sujet afin d'éviter tout vent de panique. Les autorités scolaires s'attendaient à ce qu'une école soit touchée, et se sont préparés à l'éventualité.
"Lundi, l'élève a été en contact avec d'autres étudiants. Nous avons donc dû rapidement informer les 2.000 élèves, leurs parents, et les personnes qui travaillent au collège. Les élèves qui ont été en contact direct avec l'élève ont dû prendre contact rapidement avec leur médecin généraliste. Quant aux autres, ils doivent prendre leur température régulièrement et surveiller leur état de santé", indique le directeur.
Depuis, la vie à l'école a pu reprendre son cours presque normalement. Quant à l'élève malade, elle reste en quarantaine chez elle jusqu'à sa guérison.