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Sur ces vingt ares de terre rocailleuse, 400 pins de Bosnie vont pouvoir grandir paisiblement. C'est du moins l'espoir de David, un des forestiers qui prend part au projet. "Ici, c'est du pin de Bosnie. Un pin originaire des Balkans qui a été introduit dans cette parcelle pour ses qualités, notamment de résistance aux épisodes secs", explique David Hanrez, administrateur-délégué du groupement de gestion des forêts.
Au total, 30 espèces originaires du sud de l'Europe ont été sélectionnés pour leur qualité. Le chêne de Hongrie, très courant en Italie et en Bulgarie, en fait partie. "Il est assez proche du chêne sessile, donc de notre chaîne indigène, dans sa qualité de bois. Il aura donc les mêmes usages en termes de menuiserie, de tonnellerie, etc. Par contre, il a une bien meilleure résistance à la sécheresse grâce au fait que, dans sa région d'origine, il subit des étés continentaux très secs et très chauds", souligne Nicolas Dassonville, responsable du projet "Trees for future".
"On bénéficie de ce que nos ancêtres ont planté. Ils l’ont bien fait à l'époque, on doit faire la même chose et nos enfants en profiteront", note François Greindl, propriétaire de la parcelle.
Les variétés retenues devront également supporter nos hivers, être résistantes aux insectes et champignons et ne pas avoir d'impact négatif sur la biodiversité. Comme le pin de Corse, les arbres feront l'objet d'un suivi annuel. "On va observer s’il est en bonne santé, s’il a un bon feuillage, une belle coloration, si on observe des traces de dégâts d’insectes, de champignons ou autres. Et puis, on prend aussi des mesures de croissance comme la hauteur", détaille Raphaële Van Der Perre, chargée de projet "Trees for Future".
En Belgique, 50.000 arbres seront plantés dans le cadre de ces recherches. Les premiers résultats probants sont attendus dans 10 à 20 ans.