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Le porte-parole interfédéral pour la lutte contre le coronavirus, Yves Van Laethem, était l'invité du RTL INFO 19H ce jeudi. Il a été interrogé par Caroline Fontenoy.
Caroline Fontenoy: Il reste une semaine pour voir si les chiffres du coronavirus vont diminuer. Passé ce délai, est-ce que le confinement devient incontournable?
Yves Van Laethem: En court, probablement que oui. Effectivement, si au milieu de la semaine prochaine, entre mardi et jeudi, on n'a pas une inclinaison nette des différentes courbes, et qu'on risque donc de continuer de manière tout à fait péjorative, comme on le voit pour l'instant, il faut faire quelque chose de plus. Et plus que ce qu'on fait pour l'instant, d'une manière ou d'une autre, c'est une forme de confinement.
Caroline Fontenoy: Certains experts comparent ce qu'il se passe actuellement à Liège à la Lombardie, en Italie, lors de la première vague. Comment a-t-on pu en arriver là?
Yves Van Laethem: On ne devrait pas arriver à la Lombardie. Il ne faut pas oublier que pas mal d'hôpitaux belges, pour l'instant, ne sont pas saturés. On a de grosses différences d'occupation entre le nord et le sud du pays. Il existe des structures qui doivent aider à faire la répartition des patients. On peut encore, le pays n'est pas gigantesque, envoyer des patients dans les provinces proches. Et je pense qu'on ne sera pas dans la situation de la Lombardie chez nous. En tout cas, pas actuellement.
Caroline Fontenoy: On a aussi le sentiment que le virus circule plus que lors de la première vague, et que toutes les générations sont touchées. On connaît tous quelqu'un qui a attrapé le virus. Est-ce que les chiffres le prouvent, et là aussi, y a-t-il une explication?
Yves Van Laethem: Il n'y a pas une explication claire. On ne sait pas pourquoi il y a plus de gens symptomatiques autour de nous. Il est clair que la présence du virus est massive. On l'a vu, la circulation est importante puisqu'on fait des tests. On a à peu près partout, en tout cas en Wallonie, entre 20 et 30% des tests qui sont positifs. Le virus est donc largement présent, au moins autant qu'en mars. Pourquoi le remarque-t-on plus? Je pense qu'on n'a pas une claire explication, non.
Caroline Fontenoy: On constate que l'Europe est en train de se reconfiner. Ça aussi c'est de mauvaise augure?
Yves Van Laethem: Ça montre que c'est un problème global. Et qu'on peut bien sûr reprocher beaucoup de choses à notre petit pays, mais que d'autres problèmes du même style exactement se passent ailleurs. Donc on est reparti maintenant, à peu près partout en Europe, pour un mois ou un mois et demi difficile, en essayant de passer le cap. Et de passer entre autres les fêtes de fin d'année dans des conditions moins précaires que ce qu'on va peut-être connaitre dans les semaines qui viennent.
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