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Le constat est interpellant: le nombre d'admissions pour des patients Covid est plus élevé qu'il y a un an. Aujourd'hui, le chiffre est de 454 alors qu'il était de 285 en août 2020. Le constat est similaire pour les unités en soins intensifs. Il y a 124 admissions actuellement, contre 69 en août 2020.
"Il est important de noter que ces chiffres plus élevés ne le sont pas à l'échelle du pays, mais dans certaines régions en particulier. On voit très clairement que ce sont les régions de Belgique avec le moindre taux de vaccination qui sont les plus touchées par cette hausse de cas qu'on observe actuellement", expliquer Marc Vranckx, directeur médical du CHR Sambre et Meuse.
La situation est donc plus délicate en région de Bruxelles-Capitale.
Du relâchement et un virus différent
Entamé au mois de juin, le déconfinement s'est poursuivi cet été. Il a permis un relâchement important des mesures sanitaires. "Nous nous protégeons beaucoup moins que l'été passé, pour des raisons que tout le monde comprend, et on l'observe chacun dans notre environnement tous les jours. Et deuxièmement, nous n'avons pas le même virus que l'année passée, et celui-ci est plus contagieux", indique Pierre Coulie, immunologiste à l'Institut de Duve (UCLouvain).
En effet, le variant Delta touche des patients plus jeunes que l'an dernier, avec des passages à l'hôpital d'une plus longue durée. "Ils démarrent avec un état de santé bien meilleur et donc ils peuvent supporter un séjour en soins intensifs, qui est tout de même quelque chose d'assez agressif, pendant plus longtemps. Et beaucoup s'en sortent, heureusement", précise Pierre Coulie.
Plusieurs personnes partent en vacances, là où l'année passée elles ne sont pas parties
L'envie de voyager à nouveau à l'étranger cet été a aussi favorisé la circulation du variant Delta. "Nous notons tous que plusieurs personnes partent en vacances, là où l'année passée elles ne sont pas parties. Ça a aussi contribué, bien sûr, à augmenter le nombre de contacts, et donc aussi de contaminations", affirme Marc Vranckx, directeur médical du CHR Sambre et Meuse.
Quant au taux de mortalité, il reste inférieur à celui de l'année passée.