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Depuis le 19 mars, date du début du confinement imposé par les autorités pour tenter d'endiguer la propagation du coronavirus, les sorties sont réglementées. Les déplacements sont limités à l'essentiel mais les promenades et les activités physiques sont autorisées. À Mouscron, Marion, 37 ans, a décidé de profiter de ses sorties pour ramasser des déchets dans les rues de son quartier. Son fils Maxime, 7 ans, l'accompagne. "C'est par des petites choses qu'on garde espoir, qu'on reste solidaires mais surtout qu'on apprend le savoir vivre !", nous écrit-elle via le bouton orange Alertez-nous.
Canettes, bouteilles d'alcool, paquets de cigarette... On était consternés, mon fils et moi, de voir des déchets vraiment partout
Consternée de voir tant de déchets dans son quartier, elle décide de réagir
Marion, éducatrice spécialisée, était en congé maladie avant le début du confinement. Son quotidien se trouve néanmoins profondément chamboulé puisque elle s'occupe désormais à plein temps de ses deux enfants. Toujours à la recherche d'activités pédagogiques, l'idée de ramasser les déchets dans les rues de son quartier, le Tuquet, lui est venue lors d'une sortie avec son fils. "Canettes, bouteilles d'alcool, paquets de cigarette... On était consternés, mon fils et moi, de voir des déchets vraiment partout", raconte-t-elle. Alors Marion a décidé de passer à l'action.
Les éboueurs ont pris notre sac poubelle et nous ont dit bravo
Jeudi dernier, de beau matin, mère et fils sont sortis exécuter ce travail en prenant toutes les précautions. "J'ai dit à 'Maxime, on va prendre des gants, un sac poubelle et on va aller un peu nettoyer", poursuit -elle. Gants mais aussi masques et, bien entendu, lavage des mains dès le retour à la maison. "Pour sa protection, Maxime n'a touché à rien. Je lui ai confié le téléphone pour qu'il prenne des photos", raconte Marion.
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Une fois leur mission accomplie, ils ont même eu droit à des remerciements inattendus : "Les éboueurs ont pris notre sac poubelle et nous ont dit bravo". Le premier objectif de cette sorte était de montrer le bon exemple à Maxime, souligne Marion. "Mes enfants sont l'avenir de demain et leur apprendre et montrer la citoyenneté est important", explique-t-elle. "Le civisme passe par l'éducation", ajoute-t-elle.
Marion a l'intention de renouveler cette opération tous les jeudis pendant la durée du confinement.
Le confinement, une épreuve devenue source d'inspiration
Pendant cette période inédite, Marion s'est ainsi lancée dans diverses "petites actions positives et activités créatives". Dessins, chanson, montage vidéo... des créations qu'elle a partagées sur le groupe Facebook "Mouscron ma ville" pour "donner du positif aux gens", dit-elle.
Marion n'a pas toujours été aussi enthousiaste au sujet du confinement. "Cela a été une vraie source d'angoisse au début", confie-t-elle. Mais finalement, au bout de trois semaines, la maman voit les choses sous un autre jour : "C'est une superbe aventure. On retrouve des valeurs qu'on avait perdues, et on prend le temps".
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