Le traçage des personnes atteintes du covid-19, ainsi que de leurs contacts, vient de débuter en Wallonie. Celui-ci se fait par téléphone, depuis des centres d'appel régionaux. Hier, 172 malades ont été contactés en région wallonne. Ils ont du lister leurs contacts des 14 derniers jours. Si vous êtes positif au covid-19, vous êtes susceptible de recevoir un appel: "On va vous demander les personnes avec qui vous avez été en contact, et encore plus précisément les personnes avec qui vous avez eu un contact proche, moins d'un mètre 50, pendant plus d'un quart d'heure, là on va considérer que c'est un risque élevé".
A Bruxelles, le traçage débutera lundi, a indiqué Alain Maron, le ministre bruxellois de la Santé, dans la Matinale de Bel RTL.
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570 personnes seront mobilisées en Wallonie
Les appels ont été passés par une vingtaine de fonctionnaires du Service public de Wallonie, du FOREM ou de Famiwal, entre autres. Cédric Charon, responsable informatique de l'Awiq, l'Agence wallonne pour une vie de qualité: "On a eu entre 20 et 30 agents qui ont pu passer les appels. Nous, aujourd'hui, on prévoit les ressources pour ajouter de l'ordre de 30 personnes en plus, et on envisage de mobiliser à terme 570 personnes".
60% des Belges ok pour le traçage... mais pas à n'importe quelles conditions
A côté de ces appels, il y a aussi la question d'une application de traçage, sur smartphone. Seriez-vous pour ou contre son utilisation ? L'association de défense des consommateurs tests achats a posé la question à mille Belges: pour 60 % d'entre eux c'est oui, mais pas à n'importe quelles conditions. "Les Belges ne signent pas un chèque en blanc aux autorités. Une majorité estime qu'une utilisation des données personnelles peut être très utile pour contrôler la propagation du covid-19, mais on a, en parallèle, 64% qui déclarent être inquiets des conséquences de la crise du covid-19 en matière de droits sur la confidentialité de leurs données. 54% pensent que le gouvernement saisit l'opportunité de la crise pour violer leur vie privée. Pour pouvoir répondre aux craintes légitimes de la population, il faut vraiment que des balises soient mises en place au cas où une telle application devrait être utilisée dans notre pays", explique Julie Frère, la porte parole de Test Achats.