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Il est 21 heures lundi soir lorsque la situation devient explosive. Entourés, certains policiers en uniforme battent en retraite. Pendant ce temps, des agents en civil tentent tant bien que mal d'apaiser la situation. Mais cela doit se faire sans masque et sans la distance sociale nécessaire. La tension a commencé à monter lorsque plusieurs personnes ont lancé des projectiles vers un véhicule de police en patrouille. "Il s'en est suivi un début d'émeute puisque plusieurs individus ont entouré les policiers, ont lancé des projectiles vers eux et plusieurs coups ont été portés à des policiers, leur occasionnant quatre jours et sept jours d'incapacité de travail", explique Denis Goeman, le porte-parole du Parquet de Bruxelles.
"Dans de telles conditions, le port du masque est complètement proscrit"
Dans cette situation d'urgence, la majorité des policiers présents ne porte pas de masque pour se protéger. Les syndicats demandent des recommandations précises pour les interventions à risque comme celle-ci. "C'est vraiment le rôle du conseiller en prévention de pouvoir dire ben voilà, dans tel type de cas, dans tel type de mission,le port du masque est recommandé, ou alors de nous dire, voilà, dans de telles conditions, le port du masque est complètement proscrit, parce que cela pourrait générer d'autres types de risques. Mais seule une analyse de risques pourra le démontrer", explique Raoul Moulin, secrétaire permanent CSC-Police.
La consigne serait de quitter les lieux dans certaines zones
Un policier fédéral que nous avons contacté explique anonymement que dans certaines zones, les consignes sont de quitter les lieux lors de ce genre de confrontation.: "Dans le but de ne pas envenimer les choses, dans le but d'éviter également aux collègues d'être blessés, et je crois que ça, d'initiative, moi personnellement je le ferais, je partirais, dans le but de ne pas faire une trop mauvaise publicité de la commune. Bien entendu, ce n'est pas ça très bon niveau politique d'avoir ce genre de débordements dans sa commune'.
Concernant l'émeute de Saint-Gilles, le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête judiciaire. Les images des caméras de surveillance vont notamment être analysées.
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