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Comment la police va-t-elle s'y prendre pour faire respecter le couvre-feu imposé aux mineurs de moins de 16 ans nona ccompagnés le soir du Nouvel An? Interrogé à ce sujet dans le RTL info 19H, Jurgen De Landsheer, chef de la zone de police Bruxelles-Midi, n'a pas précisément répondu à cette question. "Tout ce qu'on met en place, c'est pour garder la sécurité de la population en général", a-t-il indiqué.
La décision d'Anderlecht d'imposer un couvre-feu aux moins de 16 ans le soir du Nouvel An reste controversée. Certains y voient des mesures de sécurité, mais d'autres qualifient cette mesure de privation de liberté. Jurgen De Landsheer, chef de la zone de police Bruxelles-Midi, était interrogé à ce sujet en direct dans le RTL info 19H.
Caroline Fontenoy : À l'heure actuelle, ce couvre-feu est maintenu. Concrètement, comment comptez-vous le faire respecter ?
Jurgen De Landsheer: Pour nous, ce n'est pas uniquement ce couvre-feu qui est important. Ce n'est qu'un seul outil qu'on va pouvoir utiliser pour garder la sécurité dans le quartier. Tout ce qu'on met en place, c'est pour garder la sécurité de la population en général. Deuxièmement, on le fait pour que les services de secours puissent travailler en toute sécurité. C'est ça, notre principal objectif demain soir.
C.F : Cette mesure ne fait pas que des heureux, est-elle de nature à attiser les tensions et peut-être à déplacer le problème ?
J.DL : Je comprends que certaines personnes ne soient peut-être pas contentes. Mais pour nous, c'est une mesure, c'est un outil de plus pour sécuriser également ces jeunes. Parce qu'on ne veut pas qu'ils soient blessés par des feux d'artifice qui vont vers la mauvaise direction s'ils sont dans des émeutes. Mais c'est plutôt pour leur sécurité, on ne va pas à la chasse aux jeunes. Je pense que ce n'est pas vraiment l'image qu'on veut donner à cette mesure. Nous, on veut tout mettre en place pour que tout le monde puisse, en toute sécurité, fêter cette nuit de Nouvel An.
C.F : L'année passée, il y avait eu une soixantaine d'arrestations. Lorsqu'on parle de débordements, de quoi parlons-nous exactement ? Que craignez-vous concrètement ?
J.DL : On a vu malheureusement, les dernières années, qu'il y avait plusieurs incendies, et des véhicules incendiés. On a entendu des gens qui habitent dans les quartiers et qui ont peur de retrouver leurs véhicules incendiés le lendemain des festivités. Nous, on veut surtout que nos policiers puissent travailler en toute sécurité. Et on veut surtout éviter toute émeute, tout débordement, les feux d'artifice envers les policiers, … Je pense que les parents qui contestent doivent se rendre compte que c'est pour la sécurité de leurs enfants. Si un jeune veut sortir accompagné de ses parents, personne ne va l'interdire. Nous, on est là pour le citoyen et pour la personne lambda qui se trouve dans la rue. Et surtout pour la sécurité de nos policiers également. Parce qu'eux, ils doivent s'occuper de la vraie criminalité. C'est pour ça qu'ils sont sur le terrain, et pas vraiment pour des débordements qu'on a vus les dernières années.