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"Ce n'est pas une partie de Stratego": Amnesty International demande au monde d'accueillir les réfugiés ukrainiens (vidéo)

La guerre en Ukraine se poursuit. Un conflit armé que suit avec inquiétude Amnesty International, qui voit venir une grande vague de réfugiés en provenance de l'Ukraine. Des milliers d'habitants ont ainsi déjà fui les combats en quelques jours pour se réfugier en Pologne, notamment, à l'abri des tirs. 

Ce conflit, Amnesty le condamne unanimement. Parce que les conséquences, ce qui s'y joue, a de quoi effrayer. "Cette guerre, ce n'est pas une partie de Stratego", a lâché Philippe Hensmans, directeur d'Amnesty International Belgique, dans le RTL INFO 13H. "C'est quelque chose qui touche des civils. D'une part parce que les Russes utilisent des armes qui sont relativement peu précises et qui arrivent parfois dans des immeubles ou sur des hôpitaux. Nous ne savons pas encore si c'est voulu ou s'il s'agit d'un manque de précision dans les armes utilisées. Il y a aussi des militaires très brutaux, on l'a vu à d'autres occasions, en Tchétchénie ou en Géorgie. Il semble aussi qu'ils aient fait appel à des militaires tchétchènes, parmi les plus brutaux et les plus dangereux au monde", a-t-il détaillé.

Pour faire face à cette violence, l'ONU a voté une résolution condamnant l'invasion russe. Une bonne chose, mais pour Philippe Hensmans, ce ne sera pas suffisant. "Cela ne mettra pas fin aux combats, il faut qu'il y ait une association de tous les pays du monde pour arrêter ce qui se passe. Même le régime de sanction ne suffira sans doute pas. C'est là qu'on va pouvoir compter les alliés de la démocratie et des droits humains, par rapport à ce qui va se passer dans les semaines qui viennent".

Philippe Hensmans fait là référence à la vague migratoire attendue si le conflit venait à s'éterniser en Ukraine. Pour lui, les états du monde entier doivent désormais concentrer leurs efforts sur trois priorités pour répondre à cet afflux. "Protéger et soutenir tous les migrants qui vont fuir le pays. Il faut que les organisations humanitaires puissent aller sur le terrain et que dans les pays accueillants, il y ait toutes les infrastructures nécessaires pour accueillir les réfugiés", a-t-il précisé.

La Belgique en fait partie, liée par la convention de 1951 sur le droit d'asile. 

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