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Caroline Désir s'attend à un afflux d'enfants ukrainiens dans les écoles belges: comment gérer cette situation ?

10.000 réfugiés ukrainiens se sont inscrits en Belgique, depuis le début de la guerre. Parmi eux énormément d'enfants qui vont s'inscrire dans nos écoles. Comment est-ce que cela se passera ? La ministre de l’Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles Caroline Désir était l'invitée du 7h50 sur Bel RTL.

Environ la moitié des 10.000 réfugiés ukrainiens inscrits à l'office des étrangers sont mineurs. Caroline Désir, la ministre francophone de l'Éducation s'attend à ce que nombre d'entre eux s'inscrivent dans nos écoles : "Hier il y avait 130 inscrits déjà dans les écoles, mais on se doute aussi que ce n'est pas la toute première démarche que les parents font en arrivant. Donc les prochaines semaines vont être cruciales" a-t-elle dit au micro de Fabrice Grosfilley.

Caroline Désir se montre rassurante sur cette situation. Elle explique que "on a heureusement un dispositif qui existe, et qui prééxistait à cette crise-ci, le dispositif DASPA (Dispositif d'Accueil et de Scolarisation des élèves Primo-Arrivants et Assimilés). C'est grâce à ce dispositif que l'on accueuille depuis des années des petits syriens, des petits afghans, etc...". Le principe :  la scolarisation et l'intégration des élèves primo-arrivants et assimilés dans l'enseignement ordinaire. "Ca nous permet de scolariser ces enfants, dans un premier temps en renforçant la langue de l'apprentissage, et puis en les mettant par moment dans la classe de leur niveau" clarifie t-elle.

Comment cela se passera pour les écoles ?

Deux possibilités existent, soit les élèves seront pris par petits groupes, et ils seront intégrés par un ou deux élèves par classe, soit on fait des classes d'ukrainiens. Quelle solution choisir ? "Cela dépend un peu de la situation de chacun. Quand il y a un enfant qui se présente, c'est pas trop compliqué de l'intégrer dans une classe, même s'il parle pas la langue. Les équipes éducatives ont vraiment l'habitude de faire ça, et le font avec énormément de solidarité" a expliqué Caroline Désir, "ils sont très bien accueillis par les autres enfants, et souvent ils apprennent la langue très vite".

Le nombre d'enfants réfugiés va probablement encore s'accroître dans les prochaines semaines. Une question organisationnelle se pose alors, seront-ils répartis entre l'enseignement francophone et néerlandophone ? "Pour l'instant, on voit que les enfants arrivent beaucoup via Bruxelles. Si on doit faire face à un afflux très important de réfugiés ukrainiens, ce serait plus soutenable pour tout le monde de pouvoir les faire répartir".

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