Accueil Actu Belgique Société

Zoé, petite fille malade de 10 ans, peut suivre l'école à distance: "Je travaille quand je fais des chimios"

La "Journée Pyjama" est une journée organisée chaque année en l'honneur des enfants hospitalisés qui ne peuvent aller à l'école.

Ce vendredi 10 mars, c'est la "journée Pyjama". Non, il ne s'agit pas d'une journée où l'on s'autorise à traîner toute la journée dans nos habits les plus réconfortants. Non, la "journée Pyjama," c'est une journée pendant laquelle tous les élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles sont invités à venir à l'école en pyjama, en soutien aux enfants malades de longue durée.

Une initiative de l'asbl ClassContact, qui fournit du matériel informatique à ces enfants leur permettant de suivre les cours à distance et dont l'objectif est de permettre aux enfants malades de garder l'accès la scolarité et de maintenir un lien avec leurs camarades de classe. Depuis 2006, 415 écoles ont fait appel à ClassContact et plus de 1.200 enfants ont été soutenus par l'association, dont 130 durant l'année scolaire 2020-2021. L'ASBL estime toutefois le nombre total d'enfants ayant besoin de ses services à environ 1.000 par an et rappelle que le dispositif assure un taux de réussite de 86%.

Zoé, 10 ans, bénéficie de l'accompagnement

Zoé a 10 ans et habite Eghezée, en Province de Namur. Fin janvier, on lui a détecté la maladie de Hodgkin. Depuis, elle ne va plus à l'école et subit plusieurs séances de chimiothérapie. Elle bénéficie de l'encadrement scolaire proposé par l'asbl ClassContact et EHD: un professeur "privé" se déplace pour elle et en complément, grâce à ClassContact, elle peut suivre en direct sur écran les cours donnés en classe. Un dispositif dont elle est très contente: "Je travaille quand je fais des chimios à l'hôpital, les profs viennent à la maison (…) J'ai un pc pour voir la classe de tableau."

"Garder un lien"

L'EHD, "Ecole Hôpital&Domicile" favorise également l'accès à la scolarité aux enfants hospitalisés et a plusieurs antennes en Wallonie et à Bruxelles. Elle ne fonctionne qu'avec des bénévoles, près de 400. L'an dernier, l'asbl a aidé 230 jeunes de primaire et de secondaire. "On trouve très important de garder ce lien, de stimuler intellectuellement les élèves et les sortir un peu de leur maladie pendant le temps du cours", explique Bénédicte Boucquéau, co-responsable de l'antenne namuroise de l'asbl "Ecole Hôpital&Surdité"."On croit en la guérison de l'enfant."

 

À lire aussi

Sélectionné pour vous