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Un conducteur sur cinq reconnaît conduire parfois en ayant tellement sommeil qu'il a du mal à garder les yeux ouverts. Un chiffre interpellant, alors que de nombreux Belges prennent la route des vacances.
Soyez vigilant si vous prenez la route pour partir en vacances, on estime qu'en moyenne un accident de la route sur 5 serait lié à la somnolence au volant. Une nouvelle enquête de l'Agence Wallonne pour la Sécurité Routière (AWSR) révèle même qu'un conducteur sur cinq reconnaît conduire parfois en ayant tellement sommeil qu'il a du mal à garder les yeux ouverts. Alors comment éviter ça? À quoi faut-il faire attention?
La tête lourde, les yeux qui se ferment, baisse de l’attention, vous êtes nombreux à rouler en étant fatigué."Ça m'est déjà arrivé il y a quelques années et puis du coup je me suis dit que je n'allais plus jamais me mettre dans cette situation", dit un automobiliste. Un autre confie: "Je bois un café et on repart".
Il existe différents facteurs qui mènent à ces périodes de somnolence au volant : une route monotone, un manque de sommeil ou encore la consommation d'alcool. Pour éviter cela, il est souvent conseillé d'ouvrir les fenêtres et de mettre la musique à fond. Et pourtant, ce ne sont pas des solutions efficaces.
"Il faut surtout bien dormir la nuit précédant le voyage, conduire aux heures où on est le plus alerte, parce qu'on sait que les périodes les plus critiques pour la somnolence, c'est le début d'après-midi entre 13h et 15h et la nuit entre 2h et 6h du matin", éclaire le pneumologue spécialisé en troubles du sommeil, Antoine Bolly.
Un Wallon sur deux prend parfois le volant en état de fatigue intense, ce qui augmente le risque d'accident, surtout sur les autoroutes.
"Un conducteur, par exemple qui n'a pas dormi depuis 17h et qui prend le volant, il a les mêmes capacités de conduire qu'un conducteur qui aurait un taux d'alcool de 0,5g par litre de sang, donc ça équivaut à 2 ou 3 verres. Concrètement, le conducteur somnolent va être moins vigilant, il va avoir des réflexes moins rapides, moins précis", explique Belinda Demattia, la porte-parole de l’Agence wallonne pour la Sécurité routière.
Pour éviter de s'endormir derrière votre volant, dès les premiers signes de fatigue, il faut s'arrêter, toutes les deux heures au minimum, car la meilleure solution reste la sieste.