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Il y a 3 ans jour pour jour, la Belgique entrait dans le premier confinement de son histoire. Une période également liée au port du masque qui a presque disparu de notre quotidien. Sauf dans le milieu médical, où il est encore obligatoire. Mais est-ce que ça a encore du sens de le porter ?
Avec les mois et les années qui passent, porter le masque est de plus en plus difficile à appliquer. Trois ans se sont écoulés depuis le premier confinement, il est temps de lever les dernières mesures pour le corps médical.
"Il faut revenir aux situations où on mettait le masque lorsque c'était vraiment nécessaire, en salle d'opération, dans certaines chambres de certains malades, mais pas avoir une logique où quand on va aller chercher à manger au self, on doit aussi mettre ce masque. Alors que si on va manger juste en face de l'hôpital, on ne doit pas le mettre. Et si on prend le bus juste après avoir travaillé, avec les mêmes patients, on ne doit pas le mettre non plus", déplore Philippe Devos, chef du service des soins intensifs et président du conseil médical du CHC MontLégia à Liège.
Depuis le 4 mai 2020, le port du masque est obligatoire dans les hôpitaux, peu importe le médecin que vous consultez ou le service que vous visitez. Du côté des patients et des visiteurs, les avis sont, par contre, plutôt nuancés : "On est dans un endroit où il n'y a que des malades. Donc c'est tout à fait normal que les gens se protègent", estime un visiteur au MontLégia. "Ça peut être contraignant, mais bon on s'est habitué... Moi, je me suis toujours habitué", relativise un autre. "Il y en a qui ne respecte pas... comme moi. J'ai l'habitude d'être ici, donc le masque, je m'en fous un peu", dit un troisième.
Porter le masque dans les cabinets médicaux, les pharmacies et les hôpitaux, une obligation imposée et financée par le gouvernement fédéral qui, aujourd'hui, n'a plus beaucoup de sens pour les spécialistes. "Il est clair qu'il y a un surcoût lié au port du masque partout, et que c'est l'Etat qui l'assume, puisqu'il finance exactement le coût. Ça aussi, c'est un problème dans leur budget. Je pense qu'on pourrait peut-être l'utiliser à d'autre chose qui pourrait peut-être sauver plus de vies en prévention que le masque", ajoute Philippe Devos, chef du service des soins intensifs et président du conseil médical du CHC MontLégia à Liège.
En mai prochain, le gouvernement fédéral devrait décider si, oui ou non, le port du masque est maintenu dans les hôpitaux du pays.