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Rassemblement de 250 chauffeurs Uber à Bruxelles: que réclament-ils?

Les conducteurs de la plateforme de transport se rassemblent pour un mouvement de grogne. 

Les véhicules de plus d'une centaine de chauffeurs Uber ont noirci mardi matin le boulevard Louis Schmidt, dans la commune bruxelloise d'Etterbeek. Campés face au siège d'Uber, les chauffeurs ont dénoncé des conditions de travail devenues "intenables". En tête de leurs revendications, la réduction de la commission Uber, qui peut désormais atteindre 35% sur les courses longues.

Vers 10h00, les klaxons ont commencé à se faire entendre boulevard Louis Schmidt. "Nos kilomètres, vos milliards: où est notre part?", interrogeaient plusieurs pancartes. Venus en nombre, les chauffeurs témoignent tous d'une dégradation flagrante de leurs conditions de travail ces dernières années, mettant à mal leur rentabilité.    

Au cœur du problème, une commission Uber variable grimpant désormais jusqu'à 35% sur les courses censées être les plus rémunératrices. "Avec l'inflation du carburant, l'augmentation du coût des assurances et les charges des chauffeurs, il suffit de faire le calcul: on ne s'en sort pas", martèle Asmaa Snaibi, secrétaire générale et porte-parole de l'Union des chauffeurs limousine belge (UCLB). L'UCLB réclame la baisse du taux actuel, jugé abusif et pénalisant, à 15%.  

Les chauffeurs exigent également le retrait immédiat du système "Trip Radar", introduit l'été dernier. Concrètement, cela consiste à proposer des courses à de nombreux chauffeurs simultanément jusqu'à ce que l'algorithme distribue le trajet à l'un d'eux. "Dans environ 90% des cas - vu l'offre importante de chauffeurs - nous n'avons pas la course. Trip Radar nous oblige donc à rester sur le qui-vive, génère de la frustration, crée une concurrence déloyale entre chauffeurs et réduit considérablement nos revenus", continue la porte-parole de l'UCLB.  

Enfin, les manifestants pointent les déconnexions arbitraires décidées par la multinationale américaine, "sans plaintes formelles auprès des autorités compétentes". "Uber ne doit pas jouer le rôle des forces de l'ordre ou de la justice en suspendant les chauffeurs de manière unilatérale", estiment-ils.

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©RTL info

 

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