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La pénurie de médicaments s'aggrave : en 2023, ce sont 3.596 médicaments qui ont été notifiés comme indisponibles pour une période moyenne de 54 jours. Une situation qui oblige les pharmaciens et les médecins généralistes à trouver des alternatives.
La pénurie de médicaments, ce n’est pas un phénomène nouveau. Mais celui-ci prend de l'ampleur. En 2023, ce sont 3.596 médicaments qui ont été notifiés comme indisponibles pour une période moyenne de 54 jours. Ce chiffre est en augmentation constante depuis plusieurs années.
Entre 2022 et 2023, la hausse était de 20%. "Tous les jours, nous sommes confrontés à des pénuries. Quotidiennement, on doit chercher des solutions. C’est partout pareil", indique Arnaud Lambert, pharmacien à Bomel. Il poursuit : "Ce sont souvent des médicaments dont l’usage est courant. Là où il y a quelques années, c’étaient des médicaments plus rares"
Pour palier à ces problèmes, il faut se rabattre sur des alternatives. Pourtant, cette solution n’est pas sans risques : "C’est inquiétant. Il faut chercher des solutions lorsque l’on donne une prescription. Le pharmacien aussi doit donner des génériques, ce qui peut provoquer des confusions auprès des patients, qui ne reçoivent pas le médicament habituel", explique Guy Delrée, président de l'association des généralistes de Wallonie.
La situation pourrait ne pas s’améliorer. "Il y a des médicaments pour lesquels il n’y a pas d’alternatives", précise le médecin généraliste. La consigne est d’éviter de faire des stocks inutiles, cela ne ferait qu’augmenter la pénurie.
La guerre en Ukraine, responsable ?
Les raisons sont multifactorielles : produire un médicament, le valider, prend du temps. Aussi, cela coûte de plus en plus cher. Également, la guerre en Ukraine. Le pays fournissait pas mal de composants nécessaires à l'emballage des médicaments.