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En Wallonie, de nombreuses communes rurales souffrent d’un accès limité aux transports en commun. Parmi elles, certaines se distinguent comme étant les moins bien desservies, posant de réels défis de mobilité pour leurs habitants.
Alors que la grève à l'aéroport de Charleroi se prolonge, RTL Info consacre ce soir un Grand Format aux difficultés de mobilité en Wallonie, intitulé "L'enfer des transports".
Le reportage diffusé à 19h50 dresse un constat alarmant sur la situation des transports en commun en Wallonie. À travers divers témoignages, il illustre les galères quotidiennes auxquelles sont confrontés les habitants, notamment dans les zones rurales.
Muriel, l'une des personnes interrogées, témoigne de la suppression de la ligne de bus qu'elle empruntait quotidiennement. Désormais, elle doit reprendre sa voiture pour aller chercher sa fille, faute de solution de transport. "Je n'ai pas le choix, je dois faire 20 kilomètres de plus chaque jour, alors que le bus me permettait de limiter mes trajets en voiture", confie-t-elle.
Ce reportage soulève une question clé : quelles sont les communes les moins bien desservies en Belgique ?
21 communes particulièrement mal desservies
Selon une étude de l'Iweps (Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique), 21 communes en Wallonie peuvent être considérées comme les moins bien desservies en transports en commun. Parmi elles, on trouve notamment :
- Frasnes-lez-Anvaing dans la province du Hainaut,
- Anthisnes, Wasseiges et Stoumont dans la province de Liège,
- Erezée, Rendeux, Libin et Léglise dans la province de Luxembourg,
- Onhaye, Vresse-sur-Semois et Doische dans la province de Namur.
Ces localités rurales sont particulièrement touchées par l'absence de connexions régulières, obligeant souvent les habitants à se tourner vers la voiture pour leurs déplacements quotidiens.
Un accès limité aux transports en commun
L’Iweps a mesuré la proportion de personnes vivant à proximité d’un arrêt de transport en commun bien desservi. En 2023, près d’un Wallon sur trois ne vivait pas à proximité d’un arrêt bénéficiant de passages réguliers. Ce manque d’infrastructure complique la vie de nombreux habitants, comme le montre l’histoire de Muriel.
De même, Mélanie, qui avait acheté sa maison à côté d’un arrêt de bus, se retrouve contrainte de marcher avec ses jeunes enfants sur une route où la vitesse est limitée à 90 km/h pour rejoindre le nouvel arrêt le plus proche.
Croissance démographique dans les zones mal desservies
Un autre enseignement surprenant de cette étude est que les communes faiblement desservies connaissent une augmentation de leur population. Malgré les difficultés d'accès aux transports, de plus en plus de personnes s’installent dans ces zones rurales, aggravant ainsi le problème de mobilité.
Retrouvez l'émission "Vous êtes dans le journal" avec Peggy Simono et Thibaut Roland, du lundi au vendredi, dès 18h sur Bel RTL.