Accueil Actu Belgique Société

Pour le pape, les médecins pratiquant des avortements sont "des tueurs à gages": "Vous ne pouvez pas en débattre"

Dans son avion papal en direction de Rome, le pape François s'est exprimé sur les tensions au Moyen-orient, mais est aussi revenu sur ses positions sur l'avortement.

 

Comme à son habitude, le pape s'est exprimé dans son avion, alors qu'il rentrait à Rome après son séjour de 4 jours dans notre pays. Le souverain pontife est revenu sur la place des femmes dans la société et sur ses positions sur l'avortement.

"Le roi Baudouin a été courageux, car face à une loi meurtrière, il ne l'a pas signée et il a démissionné. Il faut du courage, n'est-ce pas ? Il en faut dans le pantalon pour faire cela, n'est-ce pas ? Il faut du courage", a-t-il expliqué, avant de revenir sur sa sortie effectuée à l'UCLouvain, où il a expliqué que, selon lui, "une femme qui cherche à faire l'homme, c'est moche". "Un féminisme exacerbé, qui signifie que la femme est masculiniste, ça ne va pas. Une chose est le masculinisme, qui ne va pas, une autre est le féminisme, qui ne va pas".

Ensuite, le pape s'est à nouveau positionné en défaveur de l'avortement, dans des termes assez durs. "Les médecins qui font cela sont, permettez-moi le mot,des tueurs à gages. Ce sont des tueurs à gages. Et là-dessus, vous ne pouvez pas discuter : vous tuez une vie humaine. Les femmes ont le droit de protéger la vie. Le contrôle des naissances est une autre chose, ne mélangez pas. Je parle juste maintenant de l'avortement. Vous ne pouvez pas en débattre, je suis désolé, mais c'est la vérité".

"Moralité à respecter"

Par la suite, le pape François a fustigé dimanche un usage "immoral" de la force au Liban et à Gaza, semblant appeler Israël à la retenue.

Interrogé, à bord de l'avion le ramenant de Belgique, sur les conséquences pour les civils des frappes israéliennes au Liban et à Gaza, il a répondu: "Un pays qui, avec la force, agit ainsi, quel que soit le pays, qui agit d’une manière aussi superlative, (se prête à) des actions immorales".

"Même pour la guerre, il y a une moralité à respecter", a-t-il enchainé. "La guerre est immorale, mais les règles de la guerre indiquent une certaine moralité, mais lorsque cela n'est pas le cas, alors vous voyez - nous le disons en Argentine - le 'mauvais sang' de ces choses. La défense doit toujours être proportionnelle à l'attaque. Quand ce n'est pas le cas, il apparaît une tendance dominatrice qui va au-delà de la moralité."


 

À lire aussi

Sélectionné pour vous