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Durant le premier semestre de cette année, Embuild, la fédération de la construction, a estimé avoir perdu plus d'un million de jours de travail, avec, inévitablement, des retards importants dans les chantiers et un impact sur le chiffre d'affaires.
Selon l'entreprise, ces chiffres représentent un tiers de plus qu'au premier semestre 2023 et plus du double qu'au premier semestre 2022. Selon une étude d’Embuild, la moitié des entreprises qui ont connu des retards ont également accumulé un arriéré de plus d’un mois. "Pour presque quatre entreprises sur dix dans notre secteur, il n’y a pas d’autres choix que de prolonger les délais de livraison", explique Niko Demeester, CEO d’Embuild. "Compte tenu des pluies record que nous avons connues depuis octobre 2023, nous demandons à nos clients de bien vouloir faire preuve de compréhension".
En effet, nous avons connu des pluies record dans notre pays depuis octobre 2023. Selon les données de l’IRM, les dix derniers mois (entre le 1er octobre 2023 et le 31 juillet 2024), il a plu 986 litres par mètre carré et le secteur de la construction et de l'installation en a beaucoup souffert. En raison de cette météo humide persistante, les briques adhérent moins bien aux travaux de maçonnerie, qui eux sèchent beaucoup moins facilement. Ces derniers mois, il a également été difficile d'assécher les fosses de construction, nécessaires à la réalisation des fondations d'un chantier.
S’il n’est pas possible de poursuivre les travaux, les entreprises de construction et d’installation n’ont d’autre choix que de placer leurs ouvriers en chômage temporaire pour cause d’intempéries. Ils reçoivent alors des allocations de chômage à la place de leur salaire, complétées par des compléments du fonds de sécurité d'existence et de l'employeur. Ainsi, en fonction de leur situation familiale, ils conservent environ 60 à 75 % de leur salaire moyen.
Selon une étude d’Embuild, à laquelle 239 entreprises de construction et d’installation ont participé, 69 % des entreprises sont encore confrontées à des retards causés par les fortes pluies depuis octobre 2023. Pour 38 % des entreprises de construction et d'installation confrontées à des retards dus à la pluie, elles n’ont d’autre choix que de repousser les délais de livraison. "Nous comprenons que cette situation n'est pas idéale pour les clients, mais nous espérons qu'ils se rendront compte qu'il s'agit vraiment d'une situation exceptionnelle. Les chiffres de l’IRM parlent d’eux-mêmes", assure Niko Demeester, CEO d’Embuild. "Nous trouvons donc inappropriés de donner des amendes pour retards de livraison".