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À Charleroi, il n'y aura donc pas de Légoland sur le site de l'usine Caterpillar qui a fermé ses portes en 2016. Ce projet de parc d'attraction, c'était l'espoir de voir des centaines d'emplois se créer. Et pour les acteurs économiques de la région, de profiter des retombées qui auraient pu être générées. Il y avait donc beaucoup de déception ce matin dans les rues de Gosselies.
Ce vendredi, il a été annoncé l'annulation du parc d'attraction "Legoland". Une annonce brutale pour la région : la perspective d'une centaine d'emplois s'envole. Et à Charleroi, cette décision fait réagir les Carolos. "C'est décevant pour l'emploi et l'animation de la ville", livre une dame. Mais pour un autre riverain, "le projet n'était sans doute pas abouti. Je n'y croyais déjà pas au départ.". Selon les estimations, Legoland aurait permis la création de 1000 emplois, dont 800 directs dans les environs. Un véritable booste économique.
Le secteur de l'hôtellerie, perdant
Parmi les secteurs qui auraient pu profiter de Legoland, c'est l'hôtellerie. "On perd une centaine de chambres sur la période durant laquelle les ouvriers devaient travailler sur le chantier. Certains auraient pu loger ici. C'est clairement un manque à gagner.", explique Luc Maton, chargé de communication pour le Van der Valk Gosselies. Pour ce secteur, les attentes sont nombreuses depuis 2016, date de fermeture du site. "On est en colère, car on estime que les autorités doivent exploiter ce site. C'est un immense espace, qui peut accueillir toute sorte d'événements. On a besoin de dynamique à Charleroi.", poursuit Luc Maton.
Quel avenir ?
La question de l'avenir de ce site se pose. Après l'échec de l'implantation du constructeur chinois de voitures électriques "Thunder power", et maintenant Legoland, l'échevin Eric Goffart, échevin des entreprises à la ville de Charleroi, veut y croire. "On a des secteurs d'activités qui sont en très forte croissance ici à Charleroi comme les biotechnologies et le secteur des sciences du vivant. C'est une orientation possible, mais ce n'est pas la seule.", explique l'échevin.
Dans les prochains jours, les négociations vont reprendre pour préparer la reconversion d'un site industriel, qui faisait jusqu'ici, la renommée d'une région.