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Les refuges pour animaux sauvages sont menacés en Wallonie. Le gouvernement wallon a décidé de diviser par six les financements de ces centres: les subsides passent donc de 600.000€ à 100.000€ par an. Cette situation inquiète et porterait atteinte au bien-être des animaux.
Isabelle est inquiète. Le "bien-être animal est un peu en danger", affirme-t-elle, alors qu'elle se rend deux à trois fois par semaine bénévolement pour soigner les hérissons.
Dans ce centre situé à Quaregnon, 950 hérissons ont été pris en charge depuis le mois de janvier. Financièrement, la situation est tendue ; il faut faire appel à des dons, organiser des événements et se débrouiller pour trouver des fonds. Alors avec une enveloppe budgétaire divisée par six, difficile d'envisager l'avenir : "C'est vraiment très dur quand on voit les quantités de médicaments qu'il leur faut et les machines qu'il faut aussi pour les anesthésies, pour les produits qui coûtent très cher. On va être impacté, ça c'est sûr et certain".
Tous les refuges pour animaux sauvages sont principalement visés par la décision du gouvernement wallon de diviser les financements par six. Concrètement, leurs subsides passeront donc de 600.000€ à 100.000€..
Tout le secteur s'inquiète et dénonce une situation incompréhensible. "On a besoin d'une collaboration avec le politique et le premier signal envoyé aux protecteurs des animaux, c'est un peu débrouillez-vous, débrouillez-vous et encore moins avec l'argent public. Et c'est particulièrement préoccupant parce que dans le même temps, le ministre du bien-être animal se félicite d'une subvention de près de 15 millions d'euros qui donne à Pairi-Daiza, qui est un zoo commercial. C'est incompréhensible", s'indigne Gaetan Sgualdino, président de l'Union wallonne de la protection animale.
L'Union wallonne de la protection animale regrette de n'avoir toujours pas pu s'entretenir avec le ministre-président wallon, Adrien Dolimont. Toutes les invitations sont restées sans réponse pour l'instant.