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Dans plus de quatre entreprises sur dix (43%) en Belgique, les travailleurs qui sont tombés malades pendant leurs congés ont récupéré leurs jours de vacances. C'est ce qu'il ressort d'une étude réalisée après l'été par Mensura, structure spécialisée dans la prévention et le bien-être au travail, auprès de 300 chefs d'entreprise et responsables des ressources humaines, ainsi qu'auprès de 500 employés.
Par ailleurs, six entreprises sur dix sont d'avis que la nouvelle mesure n'entraînera pas d'abus ni d'augmentation de l'absentéisme. Au total, 4% des travailleurs actifs en Belgique ont profité de cette nouvelle mesure, entrée en vigueur le 1er janvier dernier. Depuis lors, les travailleurs qui souhaitent récupérer ultérieurement les jours de vacances durant lesquels ils ont été malades doivent présenter à l'employeur un certificat de maladie valide s'ils ont été malades plus d'un jour. Les vacances sont alors interrompues et un salaire garanti est versé pour les jours de maladie. Il faut savoir néanmoins que cette mesure ne porte que sur les jours de congé légaux, et non sur les autres formes de congé (jours de RTT, de congé parental, ....). "Dans près de la moitié des entreprises (46%) où la mesure a déjà été appliquée, il n'y a pas d'impact sur le travail, selon les chefs d'entreprise et les responsables des ressources humaines" interrogés par Mensura, déclare Liesbeth Roelandt, experte en absentéisme. "Trois chefs d'entreprise sur dix remarquent un impact négatif sur le lieu de travail, principalement en termes de planification (75%) et de cohésion d'équipe (47,5%). Un peu plus d'un cinquième des employeurs constatent plutôt des avantages, tels qu'une augmentation de la satisfaction ou de l'esprit d'équipe".
Selon ce sondage, sept entreprises sur dix estiment que cette mesure est (plutôt) une bonne chose. Et 88% pensent qu'il est important pour leur personnel de bénéficier d'un meilleur repos physique et/ou mental. Sans surprise, l'étude démontre que 85% des travailleurs voient cette nouvelle opportunité d'un bon œil. "Beaucoup de travailleurs trouvent la nouvelle mesure positive et y recourent de manière responsable", ajoute Liesbeth Roelandt. C'est plutôt au niveau de la communication interne aux entreprises que le bât blesse encore pour l'instant, puisque moins de quatre entreprises sur dix (37%) ont déjà communiqué activement sur l'existence de la nouvelle loi et sur ses implications exactes, note enfin Mensura.