Partager:
Face à la popularité croissante des voyages en autocar pour les vacances, le secteur fait face à une pénurie de chauffeurs. Des formations sont mises en place pour répondre à cette demande grandissante.
Les voyages en autocar attirent de plus en plus les Belges, notamment en raison de leur prix attractif par rapport à l'avion, du confort offert, ainsi que des dimensions sociales et environnementales associées. Ces voyages sont devenus une option prisée pour de nombreuses personnes, et la demande en chauffeurs de car ne cesse de croître.
Pour les prochains départs en vacances, 113.000 Belges ont prévu d'emprunter le car. Constat similaire du côté des Bruxellois et des Wallons, où 40 000 personnes ont choisi le car pour leurs vacances de printemps.
Un métier en pénurie
Pourtant, malgré cette popularité croissante, le secteur fait face à une pénurie de chauffeurs d'autocar. Selon le site du Forem, près de 200 postes de chauffeurs sont actuellement à pourvoir. Le secteur estime ses besoins à environ 1.500 chauffeurs pour répondre à la demande.
L'un des candidats à cette reconversion professionnelle est Pascal Planchon, électricien de formation, qui se lance dans une formation pour devenir chauffeur d'autocar. Il évoque son attrait pour ce métier en soulignant : "Que soit en camion ou en autocar, c'était plus pour l'international et pour visiter d'autres pays, même si visiter est un grand mot. Mais surtout, le goût des voyages, le goût de connaître des personnes, de sympathiser avec elles. Et quelque part, leur apporter un peu de bonheur."
Le métier de chauffeur d'autocar est, en effet, très diversifié, offrant cinq types de métiers pour un seul permis de conduire, comme l'explique Kim Taylor, Fédération belge des exploitants d'autobus et d'autocars : "On a cinq différents types de métiers pour un seul permis de conduire. On a les chauffeurs de bus scolaires, les chauffeurs de bus de ligne, le chauffeur d'autocar de jour, le chauffeur d'autocar de plusieurs jours et les chauffeurs d'autocar qui roulent de longues distances."
Afin de répondre à la demande croissante, des formations sont mises en place pour attirer de nouveaux talents vers ce secteur. Le Forem prévoit de former 180 chauffeurs d'ici la fin de l'année, avec des perspectives d'emploi assurées. "Les personnes qui terminent cette formation ont 95 % de chance d'avoir un boulot dans les trois à six mois", explique Thierry Ney, le porte-parole du Forem.