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L'émission Rendez-vous s'est attardée, cette semaine, sur la problématique qui touche les agriculteurs. En France, en Allemagne, et même chez nous depuis quelques jours, les voix se soulèvent et les actions se font de plus en plus concrètes. Des barrages filtrants ont été installés à différents endroits en Wallonie ces derniers jours et ce dimanche, on en attend encore aussi : "La journée va être longue et intense", indique d'emblée Florian Poncelet, président de la Fédération des Jeunes Agriculteurs (FJA) et éleveur à Léglise. "On commence à Bastogne, et 14h, on va à l'échangeur de Daussoulx. A 20h, à Bouillon et à la frontière française. A 22h, à Hal, près de Bruxelles. Et demain matin, à Weyler."
Face à l'inaction des autorités, les agriculteurs montent en puissance. Ce lundi, de nouvelles perturbations et des blocages sont en effet prévus, selon le président de la FJA. L'échangeur de Daussoulx étant "le plus gros carrefour de la Wallonie", il est donc logique pour eux de s'y rendre pour manifester. "C’est important de nous faire entendre et nous faire comprendre. Donc le blocage au niveau de l’E42 à Daussoulx va être total (...) Dans un premier temps, on ne passera plus", avertit Florian Poncelet.
Les actions douces ne servent plus à rien, estime-t-il. Il est à présent temps de "serrer la vis. Et on commence maintenant." Ces blocages devraient se poursuivre jusqu'à lundi soir. Il n'est pour l'instant pas question de se rendre à Bruxelles, mais cela pourrait changer. "Ça risque d'arriver prochainement, et même très vite", affirme Florian Poncelet.
Un mouvement de grogne qui n'est pas forcément approuvé par la présidente de l’Union des Agricultrices wallonnes : "Il ne faut pas se laisser faire, c’est sûr, mais il faut rester correct. On doit avoir le citoyen avec nous et pas contre nous. C’est un symbole, surtout. C'est vraiment pour montrer qu’on est là", s'est exprimé Caroline Jaspart-Herbiet sur le plateau de Rendez-vous.