Accueil Actu Belgique Société

La visite du pape François en Belgique, un défi hors norme pour les services de sécurité: voici le vaste dispositif prévu

Le pape François est arrivé lundi au Timor oriental où il a été accueilli par une foule immense et démonstrative massée le long des routes de Dili, capitale de ce pays à majorité catholique où sa visite suscite une ferveur hors normes. Après cette étape, le Souverain Pontife poursuivra son voyage jusqu'en Belgique, où il est attendu à la fin du mois, le 26 septembre. Une visite qui s'inscrit dans un contexte tendu, marqué par une menace terroriste persistante.

Les préparatifs pour assurer la sécurité du Pape en Belgique ont déjà commencé et mobilisent d'importants moyens humains et matériels, indiquent nos confrères de Sudinfo. Le Centre de crise national, responsable de la coordination des mesures de sécurité, reconnaît que cette visite représente un véritable défi pour les forces de l'ordre du pays. En effet, le niveau de la menace terroriste en Belgique reste élevé, maintenu au niveau 3 sur une échelle de 4.

Les récentes violences dans la capitale belge et les attaques au couteau perpétrées en Allemagne renforcent l'inquiétude des autorités. Dès lors, aucun risque ne sera pris pour garantir la sécurité du Pape.

Le Pape François est attendu en Belgique du 26 au 29 septembre et participera à de nombreux événements. Parmi les étapes prévues figurent une rencontre au Château de Laeken, une visite à l'Université catholique de Louvain (KUL) en présence de 6 000 personnes, et une halte à la Basilique de Koekelberg ainsi qu'à Louvain-la-Neuve, où 6 000 participants sont également attendus. Le point culminant de cette visite sera la messe de grande envergure organisée au Stade Roi Baudouin, à Bruxelles, le dimanche 29 septembre, avec plus de 35 000 fidèles attendus.

Pour cette visite, un dispositif de sécurité sans précédent est mis en place. Toutes les équipes de la police fédérale seront mobilisées, avec l'appui de motards, d'hélicoptères, de maîtres-chiens spécialisés dans la détection d'explosifs et de snipers. Plusieurs dizaines de milliers de policiers seront mobilisés, épaulés par l'armée et les services secrets belges. Ce vaste dispositif de sécurité pourrait coûter des millions d'euros à l'État belge, une dépense nécessaire pour assurer la protection du Pape et des participants à ces divers événements.

 

Cette mobilisation est d'autant plus impressionnante qu'elle n'est en rien comparable à celle de la dernière visite papale sur le sol belge : celle de Jean-Paul II en 1995. Depuis lors, le contexte sécuritaire mondial a radicalement changé, imposant des mesures de sécurité beaucoup plus strictes.

La venue du Pape François en Belgique sera sans aucun doute un événement marquant pour les fidèles et les observateurs du monde entier. Mais elle sera aussi l'occasion pour les autorités belges de démontrer leur capacité à gérer la sécurité d'un événement international de grande envergure, dans un contexte de menace terroriste élevée. Les jours à venir s'annoncent décisifs pour finaliser les préparatifs de ce rendez-vous spirituel et diplomatique majeur.

En attendant son arrivée, l'atmosphère est à la fois chargée d'excitation et de vigilance, reflet des défis contemporains auxquels fait face une visite papale au 21e siècle.

 

À lire aussi

Sélectionné pour vous