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"La prise de cocaïne a pu induire un épisode psychotique" chez l'accusé

Le procès de Daniel Gilles devant la cour d'assises de Namur s'est poursuivi jeudi avec l'audition d'un psychologue sur la personnalité de l'accusé. Daniel Gilles est accusé d'avoir tué sa compagne, Yohanne Giltay, 39 ans, d'une cinquantaine de coups de couteau à leur domicile de la rue des Fonds à Gesves, le 8 février 2022.

Donatien Macquet, psychologue, s'est présenté à la barre pour évoquer l'accusé: "Il est déprimé par rapport aux faits et à sa situation sur le plan pénal. L'accusé n'est pas très stable par rapport à son image et aux émotions. Daniel Gilles n'est pas très sécurisé sur le plan relationnel : il est hypersensible et n'a pas une grande estime de lui."

L'accusé est décrit comme quelqu'un de sociable et qui aime se faire apprécier. "La prise de toxiques a pu induire un épisode psychotique se traduisant chez lui par de l'anxiété et de la paranoïa."

Si aucun trouble manifeste n'est relevé, différentes fragilités sont soulignées, celles-ci pouvant se révéler lors de la prise de substances, telles l'alcool ou la cocaïne. "La cocaïne exacerbe les éléments paranoïaques. Ce sont des tendances qui existent déjà naturellement chez lui, la drogue en décuple les effets pour flirter avec le délire. Lors de la prise de substance, il ne sait pas se distancier des effets de celle-ci. Il ne se rend compte de ceux-ci qu'après la distance. La prise de drogue est faite en connaissance de cause par rapport aux effets délétères possibles. Il avait déjà agressé son épouse après avoir pris de la cocaïne et a recommencé."

Des troubles de l'usage du cannabis, de l'alcool et de la cocaïne sont relevés. "Il ne nie pas la problématique, mais n'était pas prêt à prendre cela en charge volontairement auparavant. Il ne s'est pas réellement impliqué pour endiguer le problème."

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