Partager:
La maladie de la langue bleue touche plus de 500 exploitations en Belgique. Bovins et moutons souffrent de ce qu'on appelle la fièvre catarrhale. Le secteur est déclaré en crise, ce qui permettra des aménagements de paiements. Mais comment ces éleveurs vivent-ils cette situation ?
"Je suis inquiet. Parfois, j'ai peur de me lever pour aller voir". Ces mots, ce sont ceux de Didier. Depuis un mois, cet éleveur ne dort plus, trop angoissé à l'idée de retrouver son bétail décimé par la maladie.
En 15 jours, il a déjà perdu 6 bêtes. Pour lui, il n'y a qu'une seule responsable : la fièvre catarrhale, communément appelée maladie de la langue bleue. Présent depuis plusieurs mois en Allemagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, le virus se propage rapidement.
Aujourd'hui, le virus semble s'être installé dans les fermes wallonnes. "La baisse de production, c'est le premier indice que nous avons eu. Et surtout, le tout premier signe, c'est que nous avons constaté qu'elles mangeaient beaucoup moins", déplore Marc.
En 40 ans de carrière, il n'a jamais vu son bétail en si mauvaise santé. "On se retrouve avec entre 500 et 1 000 litres de lait en moins par jour, ce qui est énorme", ajoute-t-il.
Selon les derniers chiffres de l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire, 670 exploitations sont aujourd'hui touchées par l'épidémie. Face à l'urgence, le ministre fédéral de l'Agriculture propose de reconnaître le secteur comme étant en crise.
Cette mesure devrait permettre aux éleveurs concernés de bénéficier de facilités de paiement pour les vaccins.