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Des éleveurs d'animaux contestent la Réforme wallonne du bien-être animal. Ils estiment que cette réforme est compliquée à appliquer pour eux et n'apporte rien en termes de bien-être animal. Ils s'inquiètent surtout de devoir mettre fin à leur activité.
Julie Alcantora, une habitante de Flémalle, laissera ses chiens pour aller manifester devant le cabinet de la ministre wallonne du Bien-être animal Céline Tellier. Comme elle, plusieurs professionnels protestent contre de nouvelles mesures qui pourraient impacter le secteur.
"A l'heure actuelle, on a des loges qui correspondent pour deux chiens. Pour deux chiens, on va devoir passer à 9 m², ce qui correspond à trois loges à l'heure actuelle. Je n'ai pas les moyens d'investir, et je n'ai pas envie de transformer toute ma maison en chenil", indique Julie Alcantora, une membre de la fédération des éleveurs de Belgique.
Dorénavant, les éleveurs de chats et de chiens ne pourront pas élever plus de deux races différentes. Une mesure jugée absurde pour Julie. "A l'avenir, on va me demander de faire uniquement deux races. Je suis actuellement en monorace, mais ce sont trois variétés. Comme vous pouvez le voir, ceux-ci sont des mêmes parents, et on obtient déjà deux couleurs. La preuve par A + B que ce n'est pas de mon fait, et c'est impossible à contrôler. C'est la mère nature qui décide", souligne-t-elle.
Le bien-être animal, Julie en fait une priorité. Pourtant, elle ne sent pas considérée avec ces nouvelles normes. "Qu'on dit éleveur, on pense à quelqu'un qui élève des chiens en box, dans un hangar noir, sale. La majorité des éleveurs sont des éleveurs occasionnels, des éleveurs amateurs qui font ça chez eux, avec des chiens dans le salon. C'est vraiment dommage qu'on pense qu'un éleveur ne fait pas attention à ses animaux", regrette-t-elle.
La manifestation, prévue à 14h ce lundi, rassemble 13 fédérations de professionnels du secteur, qui comptent bien se faire entendre.