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Florent Pagny pourrait être victime d'une récidive de son cancer et pourrait avoir des métastases. A la télévision française, le chanteur explique qu'il n'a pas suivi toute son immunothérapie. L'immunothérapie est devenue un traitement très répandu pour soigner les cancers, car moins invasif que la chimiothérapie.
En quoi consiste cette technique ?
Environ 75% des patients atteints d’un cancer se voient proposer, en plus de la chimio et des rayons, de l’immunothérapie. Naturellement, notre corps est capable de détruire des cellules cancéreuses, mais parfois il faut aider les globules blancs à faire ce travail.
"Les cellules cancéreuses sont évidemment très intelligentes, et essayent toujours de trouver des parades à une chimiothérapie", explique Marie-Pascale Graas, cheffe du service d’hémato-oncologie au CHC. "Le but de l’immunothérapie est d’enlever ce bouclier créé par la cellule cancéreuse pour se protéger et continuer à se développer. Ce bouclier va être levé par l’immunothérapie et le globule blanc va pouvoir aller la détruire."
Un ou deux ans d’immunothérapie était indiqué
Après sa chimio, Florent Pagny est passé par un stade de rémission. Dans son cas, un ou deux ans d’immunothérapie était indiqué. Une injection toutes les trois ou quatre semaines. Un traitement très cher : 8000 euros l’injection et accessible uniquement dans les pays les plus développés.
Interrompre l’immunothérapie était une prise de risque. "Il le disait très bien hier, que c’était son choix, et qu’il avait bien compris et qu’il avait fait un petit peu le con", ajoute Marie-Pascale Graas. "Même si on fait des examens très performants comme des pet-scans, et que le pet-scan rentre négatif… Une cellule est un millième de millimètre donc il faut être sûr qu’on les a vraiment toutes tuées et qu’il n’en reste pas une. Si il en reste une, elle va se réveiller et va repartir à la case départ."
L’immunothérapie ne fonctionne pas pour les cancers des ovaires, du cerveau, de la prostate. Avec des effets secondaires moins lourds que les autres traitements, elle donne de bons résultats avec les mélanomes, les cancers de la vessie, des reins et des poumons. Les patients qui décident après la chimio de ne pas y avoir recourt sont très rares.