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Le personnel de Tupperware à Alost a réagi mardi avec résignation aux rumeurs de faillite de la maison-mère, connue pour ses contenants alimentaires en plastique. Cela fait plusieurs années que la production au sein de l'usine belge tourne au ralenti, selon des sources syndicales indiquant que l'usine tourne à moins de la moitié de sa capacité de production. Celle-ci emploie 240 personnes.
"Les gens le sentent venir depuis longtemps. Surtout ceux qui ont travaillé ici toute leur vie", a déclaré Jan Holtyzer du syndicat socialiste ABVV/FGTB, en réaction aux informations de la presse internationale sur une probable faillite de Tupperware. "Les travailleurs voient que les volumes produits ne représentent qu'une fraction de ce qu'ils produisaient il y a dix ou vingt ans".
"C'est la chronique d'une mort annoncée", a-t-il ajouté. "Tout le monde se doute que cela arrivera tôt ou tard."
Le personnel ne se préoccupe pas uniquement d'une éventuelle fermeture de l'usine. "Une faillite, c'est le pire pour les travailleurs. Il s'agit de personnes avec une très grande ancienneté. Si l'usine fait faillite, ils devront se contenter de l'allocation du fonds de fermeture d'entreprises (FFE). Ce n'est pas grand-chose, avec un plafond fixé à 30.500 euros brut", a indiqué M. Holtyzer.
Le chômage temporaire est déjà mis en place depuis plusieurs mois dans l'usine afin de réduire les coûts salariaux, est-il encore précisé.