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Est-ce que les femmes doivent pouvoir devenir Gille? La réponse de la ministre du Patrimoine

Valérie De Bue, la ministre wallonne du Patrimoine et de la Sécurité routière, était l’invitée de la matinale BEL RTL. Au micro d’Antonio Solimando, la ministre a donné son avis sur la place des femmes dans les festivités carnavalesques à Binche.

Le bourrage est l'un des moments importants du carnaval et c’est le fait de mettre la paille dans le costume du Gille et de faire "sa bosse", une fonction souvent occupée par des femmes, on parle de femmes de Gilles. Les femmes ne sont pas souvent mises en valeur dans les carnavals, est-ce que cela doit changer ?

"Il y a une très forte tradition à Binche, le carnaval est reconnu au Patrimoine immatériel de l’Unesco. Il y a énormément de rôles, que ce soit pour les Gilles, mais aussi pour l’ensemble des sociétés, il y a les paysans, les marins. Il y a aussi les femmes, c’est reconnu en tant que tel puisqu’elles ont un rôle fondamental, un Gille ne peut rien faire sans sa femme. Et il y a tout un groupe aussi de familles et d’amis qui entourent le Gille. Il faut vraiment voir ce carnaval comme une complémentarité très forte finalement entre toute une série de personnes, et particulièrement une complémentarité très forte entre les hommes et les femmes", indique la ministre.

Les femmes restent des "porteurs d’eau", c’est un rôle très important, mais elles portent les oranges, elles aident le Gille… Est-ce qu’on ne pourrait pas pousser pour que les femmes puissent elles-mêmes devenir Gille ? Est-ce que ce ne serait pas dans la logique des choses ?

Valérie De Bue se dit très attachée "au folklore, aux traditions": "Si on doit faire évoluer certains aspects de ce folklore, cela doit se faire vraiment dans la complémentarité et pas dans l’opposition entre les uns et les autres"

"Je sais qu’ici les femmes tiennent beaucoup à leur rôle, elles sont très présentes. D’ailleurs, il y a énormément de femmes partout. Je ne les vois pas comme subalternes, mais comme très présentes. Et surtout, sans elles, le carnaval ne pourrait pas se dérouler. Elles sont aussi la force des carnavals partout", estime Valérie de Bue. 

 

 

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